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 Ocarina of Time

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Marvin
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Marvin


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MessageSujet: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeVen 10 Mai - 22:18

Salut à tous!
Désolé de poster un récit n'ayant aucun rapport avec 40k, mais je devais réaliser une nouvelle Ocarina of Time pour mon frère (fan de Legend of Zelda comme vous devez vous en douter) et voilà ce que donne la première partie. Avant de la lui donner j'aimerais bien collecter vos avis...

Elle compta jusqu'à trois et ouvrit les yeux. Elle appela les enfants en riant. Si elle savait qu'aucun ne lui répondrait elle espérait secrètement que l'un d'eux pousserait un gloussement, trahissant ainsi sa cachette. Aucun son ne parvint cependant à ses oreilles. Elle s'enfonça dans la forêt et, doucement, se rapprocha d'une souche. Elle se saisit des épaules d'une petite fille qui roucoula d'excitation. Puis elle afficha une moue. « Je suis la première ? », dit-elle un peu déçue. « Oui. Mais ce n'est pas grave, nous aurons certainement le temps de jouer une dernière fois avant le coucher du soleil. Mais à condition que nous nous dépêchions de trouver les autres. » Elle la taquina et elles rirent toutes les deux avant de partir rechercher les autres.
Au bout d'une heure une demie douzaine d'enfants s'étaient rassemblés autour d'elle. « Alors est-ce que nous sommes tous là ?
-Oui !
-Bon et bien nous avons juste le temps de refaire une partie. Allez vous cacher je vais compter jusqu'à cent et... Attendez... Où est le petit Michaël ?
Les enfants se retournèrent et le cherchèrent du regard leur camarade, puis ils se balancèrent d'une jambe sur l'autre comme si cela le ferait reparaître. Puis un garçon releva la tête.
-Je l'ai vu aller vers la clairière. Ensuite j'ai entendu un bruit bizarre, comme un gargouillement. Comme rien ne c'est ensuite passé je n'ai pas cherché à savoir ce qui avait fait ce bruit...
-Bon écoutez nous allons rester groupé et le chercher ensemble, d'accord ? »
Le groupe s'enfonça alors dans les bois, criant le nom de l'enfant disparu. La lumière du jour commençait à faiblir et cela l'inquiétait. Elle n'aimait pas cela. Elle avait un peu peur. Le groupe déboucha dans la clairière. Elle dit aux enfant de ne pas en sortir et de le chercher. Elle se dirigea vers un grand arbre qui lui paraissait une cachette idéale. C'était un chêne millénaire, immense et tortueux. Une fente ouvrait son tronc sur deux ou trois mètres, ce qui donnait l'impression qu'une immonde bouche était prête à l’avaler. Elle hurla. Entre deux plaques d'écorces était coincé le petit Michaël. En plusieurs endroits sa chaire avait fusionnée avec l'arbre. Il était livide et de sa bouche coulait un pus jaunâtre. Elle pleura. Les yeux du petit Michaël s'ouvrirent. Il trembla puis fut agité de spasmes. Elle recula. Il vomit un sang noir sur sa robe. Elle resta figée. Le petit Michaël lâcha un râle inhumain et sa cage thoracique implosa. En sortit un être décharné, à la peau noire, vêtu à la manière des esprits de la forêt. Il hulula puis à une vitesse foudroyante traversa la clairière et s'enfonça dans les profondeurs de la forêt.


La brume se dissipait. Il ferait beau aujourd'hui. Déjà les timides rayons du soleil matinal chassaient la fraîcheur de la nuit. J'aimais cette heure de la journée où l'aurore laissait sa place au jour. Cette heure où le ciel, bleu, ne se teintait plus que du jaune de l'étoile.
La maison dans laquelle j'habitais se situait à l'est du village, près du puits. Cela me permettait de contempler la forêt, à l'est, et les Falaises Bleues, à l'ouest. Nous appelions les Falaises Bleues ainsi car c'était de cette couleur qu'elles se teintaient les jours de brouillard. Personne n'était jamais allé au-delà des falaises bleues. Non qu'elles soient très hautes encore que, pour nous, l’ascension aurait certainement pris la journée, mais parce qu'à l'ouest il nous était défendu d'aller. C'était la demeure des dieux, qui y siégeaient sur leurs trônes d'argent. À l'est non plus personne ne s'y rendait jamais. Mais c'était pour une autre raison.
Notre village se trouvait dans une clairière bordant les Falaises Bleues. Mais mis à part ce rempart nous étions de toute part cerné par la forêt. Un immense forêt. Personne ne savait ce qu'il y avait derrière. Et personne ne désirait le savoir. Les homme de notre village respectaient et craignaient la forêt. Ils disaient que c'était elle qui nous protégeait. Mais ils disaient également que c'était le territoire de bêtes terribles. Un jour j'en ai vu une. Un loup. J'avais sept ans mais je m'en souviens comme si c'était hier. Il était sorti de la forêt le jour du solstice d'hiver. Il faisait deux fois notre taille et ses crocs luisaient à la lumière des étoiles. Les brumes s'étaient réunies pour le protéger de nos flèches et il ravagea le quartier nord. Lorsqu'il repartit c'était avec un enfant dans sa gueule.
Après cette attaque tout le village s'est réuni autour du feu. Les enfants n'étaient pas conviés mais je m'était caché derrière une pile de bois pour écouter. Les anciens s'étaient rassemblés et après avoir longuement discutés ils ont dit au village que cette attaque était la preuve que nous ne pouvions pas passer outre les règles. Que la forêt nous retirerait sa protection si nous ne faisions pas ce qu'elle nous avait ordonné. Que ceci n'était qu'un avertissement. Que la prochaine fois nous lui obéirions. Une femme a pleuré. Je n'ai jamais su pourquoi mais tout le monde était triste.
Je n'ai jamais revu de loup depuis. Et si j'en revois un ce ne sera probablement pas avant l'année prochaine. Car aujourd'hui c'est le printemps. Et personne n'a le pouvoir de troubler les fêtes du renouvellement.

Je me balançais d'avant en arrière. L'impatience me gagnait peu à peu. Moi et les jeune de mon âge avions du nous réunir près du puits. Jamais ce n'était arrivé et ce qui était nouveau me troublait toujours. À douze ans j'étais le plus vieux des enfants. Les autres avaient entre dix et onze ans. Je ne parlais pas beaucoup avec eux. Ils ne faisaient pas réellement attention à moi.
Mais je n'étais pas seul pour autant. Sur les rebords des Falaises Bleues il y avait une cabane maintenue par des piliers de bois. Elle était légèrement penchée et ça me faisait toujours un peu peur d'y monter. On avait l'impression que la plus petite des choses aurait pu la déséquilibrer et la faire basculer. C'était la cabane de Toukolni, l'ermite de la falaise. Il s'était reclus il y a si longtemps que même les anciens du village ne sauraient dire quand. Mais il acceptait tout de même ma visite. J'étais le seul qu'il supportait.
Lorsqu'une fois un autre enfant était allé le voir il en était revenue pleurant et hurlant que Toukolni avait été méchant avec lui. Moi ça m'avait bien fait rire parce que ce même enfant était l'un de ceux qui m'avait ignoré. Il avait voulu volé mon ermite et il en avait fait les frais. C'était bien fait. Car j'étais le seul à qui Toukolni avait raconté ses histoires. Enfin c'était ce que je croyais jusqu'à ce matin.
Avant qu'on m'appelle pour aller au puits j'étais allé le voir. Il avait l'air plus vieux et fatigué que d'habitude et sa main, horriblement froide, tremblait dans la mienne. Il ne m'a pas dit bonjour. « Sais-tu comment est né notre village ? », m'a-t-il dit. La question m'a troublée parce qu'en fait je ne me l'étais jamais posée et qu'effectivement, je ne le savais pas.
« Autrefois nous faisions parti d'un puissant royaume de l'est appelé Ikana. C'était un immense royaume, bien plus grand que notre village. Plus qu'un village c'était un ensemble d'immenses villages, dispersés sur des lieues et des lieues. Nous vivions dans une grande plaine, sous les contreforts des montagnes. Un jour le malheur vint sur nous. Nul ne sut jamais pourquoi mais une immense guerre éclata. Un guerre civile atroce, où le frère se retourna contre le frère... Une guerre qui mit fin au royaume d'Ikana. Certains des nôtres parvinrent à s'échapper et à survivre à la guerre. Ils vinrent dans la forêt pour se protéger des guerres... -Il me saisit par la manche et me rapprocha de lui.- Je meurs. Je le sens en moi. Alors il faut que je te le dise. Il y a quelque chose au delà de la forêt. Quelque chose que nous avons depuis trop longtemps oublié. Quelque chose de terrible va t'arriver très bientôt. Et il est fort probable que tu n'en réchappes pas. Mais si tu trouves le courage nécessaire tu pourras franchir les contreforts de la forêt pour rejoindre l'ancien royaume d'Ikana. Nous ne sommes pas seuls, Link. Il y eu d'autres survivants...
-Je ne comprends pas... Je ne comprends rien ! Pourquoi me dis-tu tout ça ? Qu'est-ce que ce royaume d'Ikana ? Qu'est-ce que ces autres survivants ?...
-Tu dois m'écouter ! Je n'ai plus beaucoup de temps... Les premiers de nos ancêtres crurent bien faire en nous emmenant dans la forêt. Mais notre place n'est pas ici ! Cette terre n'est pas la notre... La forêt réclame ce que nous lui devons... Elle réclame le prix de sa protection !
-Mais je ne comprends...
-Tu es ce prix ! Bientôt ils t'obligeront à quitter le village !... Tu verras... Tu y étais destiné depuis ta naissance... Il te diront que tu devras rallier un autre village... Mais il n'y a pas d'autre village ! Ton seul espoir de survivre est de retrouver le sentier qui te mènera en dehors de la forêt, vers l'ancien royaume d'Ikana ! Et je sais tout cela parce que tu n'es pas le premier enfant à qui cela arrive ! Tu n'es pas le premier à qui j'ai dit tout cela dans le but qu'il m'écoute et survive ! Te souviens-tu de cet hiver où un loup vint prendre un jeune garçon ? Ce garçon avait le même destin que toi ! Les anciens du village avaient refusé qu'il suive ce destin mais personne ne peut s'opposer à la volonté de la forêt ! »
Les yeux de Toukolni s'étaient alors révulsé et il s'était effondré sur sa couche. Il était brûlant de fièvre et je décidais de le laisser. Je n'appelais pas de médecin. Toukolni n'aurait pas voulu que quelqu'un d'autre que moi vienne chez lui.

Je marchais dans la forêt, à l’affût des fées. Les anciens étaient venus nous voir à midi précise. Moi et les jeunes de mon âge avions été chargé de ramener chacun une fée qui deviendrait la notre. Chaque habitant de notre village est lié à une fée, qui le protège et l'aide dans ses choix. Dans certains cas le lien ne se tisse pas et il est déjà arrivé qu'une fée rende fou un homme, ou qu'un homme écrase de rage sa fée. D'autres fois le lien est si fort que la fée devient l'amante de l'homme. De telles relations son jugées malsaines par les anciens. Les amants deviennent souvent des parias, qui vivent à l'écart du village. Mais de tels cas sont rares et la plupart du temps les liens entre un homme et sa fée sont amicaux et ne dépassent pas la grande amitié.
Les femmes du village n'ont pas de fée. Je ne sais pas pourquoi. Au début je pensais que c'était parce que les fée étaient toutes des femmes et que donc une femme ne pouvait se lier avec un être du même sexe. Puis on m'a expliqué que même s'ils étaient plus discrets il y avait aussi des fées ''hommes''. Je sais que le dernier jour de chaque mois les femmes du village se réunissent près du puits et y descendent. Personne ne sait ce qu'elles y font. Mais j'ai un jour surpris une de leurs conversations où elles disaient rejoindre une fontaine de lumière...
Je m'arrêtais derrière un buisson. Il y avait une petite trouée dans les arbres. Le soleil s'y engouffrait et ses rayons se mêlaient au scintillement des fées. Je préparais mon sac. Je n'aurais probablement qu'une seule chance. Après il me faudrait les rechercher pendant plusieurs heures. Le jour commençait déjà à décliner. Le temps m'était compté. Mes jambes se contractèrent, prêtes à bondir. « Je dois te parler. »
Je me retournais brusquement, prêt à sauter à la gorge de celui qui venait de faire fuir les fées par son indiscrétion. Je m’abstiens cependant en voyant devant moi l'un des anciens du village.
« Je dois te parler, répéta-t-il.
-Et à quel sujet si je ne suis pas indiscret ?
-Tu es en colère parce que j'ai fais fuir les fées ?
-Je crois que cela à joué, dis-je en ayant du mal à retenir la colère qui effectivement me poussait à l'agresser ; verbalement à défaut de physiquement.
-De toute façon elles ne t'auraient servie à rien.
-Et pourquoi donc si je puis me permettre ?
-Parce que tu pars. »
Je pâli. Les paroles de Toukolni me revenaient tout à coup. La suite me parvint comme dans un rêve. L'ancien me disait que mes affaires avaient déjà été transportées dans un autre village de la forêt, et qu'il me faudrait le rallier. Je ne devais plus revenir car ce serait mal vu et qu'une malédiction risquerait de s'abattre sur moi. L'ancien reparti ensuite et je restais seul.

Je pleurais. Je ne savais pas où aller. Mes pas me menaient au hasard dans la forêt, et c'est en trébuchant que j'arrivais dans une clairière. Il faisait déjà nuit depuis quelques heures et la voûte étoilée ne souffrait plus des derniers rougeoiements du crépuscule.
Je restais allongé durant plusieurs minutes. Puis un sinistre craquement me fit me relever. Il venait de l'autre bout de la clairière. Il venait d'un arbre immense. Un chêne sans âge. Je m'en approchais lorsque je discerna un visage dans son écorce. Un visage aussi vieux que la forêt.
« Que fais-tu ici, enfant de la forêt ? Pourquoi tes pas t'ont-ils menés aussi loin de chez toi ?
-Seriez-vous le père de la forêt ? Êtes-vous le cœur de ces bois ? Êtes-vous celui qui il y a cinq ans envoya le loup dévorer l'enfant ?
-Je suis le premier des arbres. Je suis le père de loups. Je suis tout ce que tu viens de dire et bien plus. Pourquoi es-tu venu à moi ?
-Parce que... Un sanglot me noua la gorge. Parce que je suis le prix de notre sécurité. Je suis l'enfant qui vous est du.
-Un enfant m'a déjà été donné. Je remarquais alors qu'il y avait quelque chose sur la branche la plus basse du chêne. Un esprit de la forêt, une âme perdue, une âme en peine, un enfant d'écorce à la peau noire et au masque de tristesse.
-Je ne comprends pas...
-Il m'a été donné. La provenance de l'enfant qui m'est du m'importe peu tant que le prix de votre protection est payé.
-Alors... Je peux retourner chez moi ?
-Non. Mon espoir s'évanouit alors aussi rapidement qu'il était né. Les portes de ton village te seront à jamais fermées. Cependant les mensonges des anciens n'étaient pas totalement fondés sur du vide. Ils ne le savent pas, ou plutôt ne le croient pas, mais il y a bien un autre village dans la forêt. Un village qui pourra t’accueillir. Mais je sais que tu avais une autre destination. Retourne toi. Je m'exécutais et remarquais que deux passages étaient apparus à l'autre bout de la clairière. Tous-deux s’enfonçaient dans les ténèbres. Le passage de droite t'emmènera jusqu'à ce village. Le passage de gauche en revanche te conduira jusqu'à l'ancien royaume d'Ikana. Ton choix sera irréversible et une fois que tu te seras engagé sur un chemin tu ne pourras plus faire marche arrière.
-Que dois-je choisir ?
-Aujourd'hui tu ne choisis pas un chemin mais une vie. Aujourd'hui ton choix dictera le moindre de tes pas jusqu'à ta mort.
-Mais ais-je réellement le choix ?... »
Je m'avançais. Je regardais le sentier de droite puis celui de gauche. Mon choix était déjà faits. Je regardais une dernière fois vers le village qui aurait pu m’accueillir.Vers la forêt qui m'avait vu naître. J'allais remercier l'ancien dieu lorsque son ordre m'arrêta.
« Tu ne le vois pas encore mais le soleil se lève à l'est. Tu es au cœur de la forêt mais ces sentiers sont enchantés et te guideront là où tu voudras aller avant l'aurore. Cependant ne te retourne pas car le chemin s'effacera derrière toi dès que tu détourneras les yeux. Te retourner signifierait te perdre. Et je ne t'aiderais pas.
-Merci.
-Ne me remercie pas. Aujourd'hui je ne fais que t’emmener en dehors de mon domaine, dans un royaume maudit par tous les dieux. De plus ton âme est bien plus grande que celle de l'enfant que j'ai dévoré. Je n'aurais pas hésiter à la prendre si un sacrifice ne m'avait pas déjà été fait. »
Une inspiration me fit frissonner. Je hochais la tête, puis m'engageai sur le sentier.

Tout était calme. Des sons me venaient, lointains, sans jamais que je n'y fasse attention. Il n'y avait que ce léger crissement qui venait troubler mon repos. Je marchais sur le sentier, le yeux fixés devant moi, mais j'entendais constamment derrière moi de faible craquements de bois. Je risquais un regard à me pieds, sans jamais quitter de vu le trou noir qui se rapprochait en s'éclaircissant petit à petit devant moi. Mes craintes se confirmaient. Au fur et à mesure que j'avançais les racines qui s'étaient écartées pour tracer le sentier reprenaient leur place. Les arbres se rapprochaient en gémissant. La mousse recouvrait de nouveaux les pierres blanches. Sans m'en rendre j'avais ralenti et bientôt je me retournerais. Il fallait que j'accélère. Sans jamais courir je pressais le pas.
Au dessus de moi l'aube commençais à dissiper les ténèbres. Une boule se forma dans ma gorge. Ceci aurait été la dernière nuit que je passais en forêt. Puis je pris peur. Il fallait que je sorte de ce sentier avant l'aube. Je le savais. Je n'y tint plus et abandonnant tout mon courage à la forêt pris mes jambes à mon cou. Je trébuchais alors sur une racine et m'effondrait par terre. Je pleurais. Les racines me recouvriraient et je serais aspirer par la forêt. Déjà elles pénétraient la chaire de mon visage dans le but de me clouer à la terre. J’attendais. Rien ne se passa. Juste ce petit picotement sur mes joues. J'ouvris les yeux. Ce n'étaient pas des racines. C'était de l'herbe.
Je me relevais lentement. Devant moi s'élevait la pente douce d'une colline. Je la gravis péniblement et, arrivé à son sommet, je vis la vallée. Bordée au nord par la forêt, à l'est par les glaces et à l'ouest par la mère, elle me paraissait immense bien qu'elle fut assez petite pour qu'au loin j'en distingue les limites. Au loin... Il y avait comme une tache noire. La regarder me mettait mal à l'aise. C'était comme regarder avec fascination la plaie d'un malade. Avec fascination... J'écartais vivement les yeux. D'où venait donc cette attirance ?
Mes yeux revinrent vers la seule chose qui m'avait jamais protégée. La forêt s'étalait, immense, à mes pieds. Je croyais apercevoir les falaises bleues, très loin. En réalité la forêt était bien plus vaste que la vallée il m'aurait fallut avoir le regard d'un faucon pour vaincre et la distance et les brumes qui me séparaient de ces falaises. Tout à coup je me senti défaillir. La fatigue... je l'avais totalement oubliée. Combien de temps avais-je parcouru ce sentier ? Combien de kilomètres l'enchantement m'avaient faits oublier ? Mais il était trop tard pour penser. Si je m'effondrai de nouveau au moins cette fois serait-ce avec la certitude d'être sur de l'herbe...

Une silhouette noire se découpa en haut de la colline. Elle ne savait pas ce que c'était mais elle en eu d'instinct peur. Ce qui venait de la colline ne pouvait venir que de la forêt. Mais alors qu'était-ce ? Un loup ? L'hiver était terminé. Un esprit ? Ils ne s'aventuraient au delà de leur domaine... Elle vit l'être regarder autour de lui. Il ne semblait pas regarder la ferme en contrebas. Elle le distinguait mal mais son visage était tourné vers le lointain. Après quelques instants il se retourna, puis s'effondra. Elle hésita quelques instants, puis lâcha son saut et couru le rejoindre. Les esprits ne s'effondraient pas. Ce ne pouvait être qu'un enfant.
Lorsqu’elle arriva à lui elle se rendit compte que l'enfant était affreusement maigre. L'aurore l'avait fait paraître bien plus grand qu'il ne l'était, et bien que de visage il paraissait avoir un peu plus de dix ans, sa taille était bien plus petite que celle des enfants de cet âge. Elle le prit dans ses bras et constata qu'il était aussi léger que frêle. Son pouls était lent. Sa peau, glacée. Elle dévala la pente et s'empressa de le coucher sur un lit de la ferme. Elle couru ensuite chercher un bol et, le remplissant de soupe, obligea l'enfant à boire. Celui-ci grommela mais ne recracha pas. Sa tête dodelina et il se recoucha sur le lit. Il dormait désormais. Il tremblait aussi. Mais pour le moment elle ne pouvait rien y faire. Elle sorti de la ferme et reprit son saut. Elle s'assit près d'une vache mais avant de commencer à la traire fut prise d'un sanglot. Cet enfant, qui qu'il soit, ne pouvait lui avoir été envoyé que par le destin. Et le destin ne lui avait pour l'heure apporté que misère.


PS: Si le récit se nomme Ocarina of Time, il ne suit aucunement l'intrigue du jeu; j'ai préféré le créer en prenant l'inspiration dans un peu tous les opus. J'espère qu'il vous aura plus quant-même. Wink
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Raziel
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeLun 27 Mai - 12:45

Salut Marvin !

C'est terrible ça, personne pour venir laisser un petit commentaire. Alors vu que tu m'as demandé ma propre nouvelle, il m'a semblé d'autant plus normal de lire et critiquer ce que tu as toi-même produit.

Bon, parlons tout de suite de l'évidence, c'est-à-dire que ce n'est pas du Warhammer 40,000, ni même du Warhammer tout court. Du coup, on peut raisonnablement penser que ça n'attire pas le chaland sur un forum dédié à l'univers du jeu, qui plus est un spécialisé dans les Nécrons. Déjà qu'une nouvelle sur les Space Marines en laisserait plus d'un complètement froid, une tapant dans l'univers de Zelda ne pouvait que logiquement entrainer une sorte d'ère de glaciation.

Mais c'est complètement assumé, et je pense qu'un bon texte va au-delà de considérations aussi superficielles que l'univers ou l'époque. Du coup, j'ai lu.

J'ai fini Ocarine of Time, que j'ai bien aimé même si je n'ai pas retrouvé le plaisir à la fois sombre et enchanteur de Zelda III (A Link to the Past). Le scénario des Zelda m'a rarement paru très fort, en fait c'est l'archétype du conte où le chevalier servant part sauver la princesse. Aussi me suis-je demandé ce que tu avais bien pu trouver à raconter sur cet univers.

J'ai été quelque peu déçu de ne pas y voir une relecture plus mature et sombre, afin de coller au forum. Mais comme c'est quelque chose que tu as écris pour ton frère, je n'en ai pas tenu compte. J'ai donc parcouru ton texte, et j'y ai retrouvé l'ambiance des premiers niveaux d'Ocarina of Time, notamment la forêt Kokiri. C'est léger, enfantin, très fidèle à l'atmosphère du jeu.

Par contre, à défaut de maturité et de noirceur, ton texte contient du gore. Je me demande si c'est très judicieux, car Zelda trouve son obscurité dans le désenchantement plutôt que dans l'horreur brute. C'est un équilibre difficile à obtenir, car cela ne doit pas passer pour une censure naïve, mais il ne faut pas à l'inverse basculer dans une vision réaliste. Il me semble que tu échoues à trouver cet équilibre délicat.

De même, je n'ai pas accroché à l'introspection du personnage principal. On sent bien que tu essais de présenter un garçon différent, sur les épaules duquel le destin va bientôt laisser tomber ses lourdes mains, et qui mesure l'écart qui existe déjà entre lui et les enfants qu'il fréquente. Malheureusement, j'ai le sentiment que tu te cherches un peu comme il se cherche lui-même, et que tu ne sais pas toujours où tu veux l'emmener.

Un texte sympathique donc, mais qui rompt parfois un tantinet avec l'univers de Zelda plutôt qu'il ne le nourrit. Au reste, c'est une lecture plaisante, qui je le souhaite fera plaisir à ton frère. Wink
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Marvin
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMar 28 Mai - 4:50

Salut Raziel!
Pour commencer merci pour ton commentaire ça fait plaisir (dsl je n'ai toujours pas trouvé le temps de lire ta nouvelle, Brevet blanc oblige... Wink )!
D'une part ça me rassure d'avoir réussi à garder une atmosphère assez proche de celle du jeu, j'avais justement peur que quelques libertés comme la transformation en skull kid ne tranchent trop et soient la seule chose dont le lecteur se souvienne. D'autre part j'ai un peu peur de la suite car je comptais introduire réellement l'histoire par le viol... Et ça va être un tout petit peu compliqué de retranscrire ça par les yeux d'un enfant...
C'est embêtant que la présentation du personnage ne te parle pas... Le style est-il trop lourd? Je devrais l'épurer je sais bien je veux toujours en dire trop... Ou alors peut-être que le personnage n'étant pas encore assez "solide" tu n'arrives pas à t'y raccrocher, et donc à t'y identifier?... L'histoire étant centrée sur lui ce serait tout de même dommage qu'il ne t'inspire que de l'indifférence! ^^' Dans tous les cas je vais réfléchir à un moyen d'améliorer cette introduction.
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMar 28 Mai - 5:48

Salut Marvin.

Ce commentaire sera loin d'être le plus utile mais je tiens à l'écrire. Vois-tu, je suis loin d'être un spécialiste de l'univers Zelda, n'ayant joué qu'à Twilight Princess et Skyward Sword. J'ai également vu mes cousins jouer à une version présente sur megadrive (je crois, ça date), et encore, pas en entier. De fait, je doute de ma pertinence à juger d'un texte parlant d'un univers que je connais juste un peu, à voir ce qu'il change, reprend etc... De fait je ne l'ai pas lu, mais je voulais que tu saches que cela n'est pas venu d'un quelconque désintérêt. De fait, j'avoue aussi que Raziel a touché un point juste : je ne peux m'empêcher de ressentir un décalage entre le sujet et l'aspect spécialisé, pour le moins, de notre forum. Mais je t'encourage vivement à continuer tes écrits. Un jeune qui s'essaye à ce bel art, c'est assez rare pour être encouragé. A bientôt sur le forum !
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Raziel
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMar 28 Mai - 21:45

Marvin a écrit:
Salut Raziel!
D'autre part j'ai un peu peur de la suite car je comptais introduire réellement l'histoire par le viol... Et ça va être un tout petit peu compliqué de retranscrire ça par les yeux d'un enfant...
C'est embêtant que la présentation du personnage ne te parle pas... Le style est-il trop lourd? Je devrais l'épurer je sais bien je veux toujours en dire trop... Ou alors peut-être que le personnage n'étant pas encore assez "solide" tu n'arrives pas à t'y raccrocher, et donc à t'y identifier ?

Pour ce qui est de l'identification au personnage, c'est ma foi assez simple : il s'agit d'un pré-adolescent, un âge de la vie que j'ai depuis longtemps laissé derrière-moi.

Quant au reste, tu le dis toi-même : tu parles d'en venir à une chose extrêmement grave (le viol), en ayant déjà mit du meurtre bien sanglant dans ce texte. C'est particulièrement trash, très éloigné de l'esprit de Zelda. Comme je te l'ai dis, Zelda joue sur un équilibre particulier : un univers enchanteur, mais déformé.

C'est un peu comme un film Disney, qui se viderait peu à peu de sa magie sans tomber dans l'ambiance malsaine d'un thriller pour autant.

J'ajouterai que je n'avais pas reconnu Skull Kid, qui est un personnage de Majora's Mask et non d'Ocarina of Time en plus, ce qui n'était pas fait pour me guider. silent
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMer 29 Mai - 1:01

Dans l'univers de Zelda une skull kid est un enfant s'étant perdu dans les bois (le personnage en lui-même apparait déjà dans Ocarina of Time, bien que ce ne soit que pour une quête secondaire). J'ai voulu imaginer la manière dont il se transformait en esprit...
Je sens que je vais devoir faire de gros efforts pour trouver la bonne ambiance... Peut-être que je devrais rendre le récit plus noir d'un coup, ou en tout cas introduire les aspects dérangeants plus tôt...

Farmace a écrit:
Un jeune qui s'essaye à ce bel art, c'est assez rare pour être encouragé.

Et c'est dur quand on n'est pas naturellement doué pour l'écriture. Mais merci à toi! ^^
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMer 29 Mai - 1:34

Personnellement, je trouve que tu ne t'en sors pas si mal. Vraiment, si je dis que l'équilibre dans Zelda est spécifique, c'est bien pour souligner la difficulté de la tâche à laquelle tu t'es attelé. C'est tout à ton honneur, et je ne suis pas certain que j'aurais eu moi-même le courage de le faire. Smile

Tu n'es pas loin du but que tu t'es fixé, il ne faut pas que tu te décourages. Tes hypothèses sont bonnes, la différence entre le succès et l'échec tient dans la nuance. Et c'est tout un travail de nuancer un texte, de faire progresser la pensée d'un personnage. Il ne faut pas se précipiter, mais au contraire prendre son temps pour déployer la personnalité de ton héros et permettre à tes lecteurs de comprendre sa logique, qu'ils soient d'accord avec ou non.

Commencer par présenter un tableau idyllique et enfantin était un bon choix je trouve, comme je l'ai dis on a vraiment le sentiment de se trouver dans la forêt Kokiri. Je crois que le problème viens plutôt de tes transitions, c'est parfois un peu trop brusque, surtout en milieu de texte où tu sembles passer d'une idée/situation à une autre.

Mais je me rends compte qu'à trop pointer les quelques défauts de ton récit, j'ai omis d'en souligner les qualités. Et il y en a ! La clarté pour commencer, on comprend bien ce que tu veux faire dire ou penser à tes personnages. L'originalité ensuite, car c'est une sacré idée d'expliquer la renaissance de Skull Kid ! C'est très intéressant, il faut juste travailler un peu plus le tout, car Zelda mise davantage sur l'ambiance que sur le scénario. Et installer une ambiance, c'est TRÈS difficile.

Mon conseil est le suivant : réfléchis à qui est Skull Kid, à ce qu'est l'univers de Zelda, et à ce qu'il y apporte.

Ma lecture du personnage est la suivante : c'est un enfant en pleine crise identitaire (symbolique du masque), envahi par un sentiment d'impuissance qui recherche donc le pouvoir. Mais ce pouvoir, il ne veut pas l'employer pour dominer ou détruire, il veut semer le chaos, un chaos qui fait écho à celui qui règne dans son esprit troublé. Faire s'écraser la lune sur Bourg Clocher, c'est pulvériser la société et faire s'effondrer l'ordre du monde. C'est la vengeance d'un enfant.

Pour t'aider à nuancer ton récit, j'ajouterai qu'il faut garder en tête que l'esprit d'un enfant est beaucoup plus fragile que celui d'un adolescent ou d'un adulte. Le monde est encore petit pour lui, et une dispute entre ses parents est déjà un drame. Une séparation ? Un cataclysme !

Inutile donc de verser dans le meurtre ou la viol. Car là, on bascule dans le trauma profond, à même de plonger un enfant dans le mutisme et l'aphasie jusqu'à la fin de ses jours. S'égarer dans un bois est déjà une expérience terrifiante, et dans un bois magique c'est encore pire. Tu n'es pas forcé d'aller jusqu'à la mort, ce genre d'extrême dépasse de très loin la compréhension d'un si jeune garçon. Enfin, c'est mon opinion. Razz

Mais quoi qu'il en soit, ne te décourage pas. Tu es sur la bonne voie, il te faut simplement fournir un petit effort de pondération supplémentaire. Wink
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Marvin
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMer 29 Mai - 2:57

Hey merci!
Du coup je poste ce que j'ai écris depuis... Je ne suis toujours pas réellement entré dans l'histoire mais j'ai toujours un peu peur de m'y mettre donc on va y aller douuucement. ^^'

« On dit des enfants de la forêt que ce sont des êtres merveilleux, nés de la magie. Gardiens des légendes, ils sont pourtant bien différents de ces vieux sages que nous pourrions imaginer. Plein de facétie et de malice, on raconte qu'ils ont caché des pierres précieuses partout dans la vallée, mais que eux seuls savent où les trouver... Mon père m'a un jour raconté qu'il leur suffisait de se baisser pour sortir un rubis de l'herbe. Ce jour là il m'a dit de fermer les yeux. Quand je les ai rouvert, je tenais entre mes main deux énormes rubis gros comme la paume de ma main...
-Votre livre est stupide.
-Ce sont des contes populaires ; bien sûr qu'ils sont stupides ! Tu n'es qu'un enfant comme un autre qui a eu la chance de survivre après s'être perdu dans la forêt...
-Excusez-moi... Je ne voulais pas vous blesser...
-Toute ma vie j'ai rêvé que la forêt m'envoie un signe. Pour me dire qu'il y avait de l'espoir. Et qu'est-ce que je trouve, après tant d'années ? Un gamin incapable de me remercier alors que je l'ai accueillis en ma maison, que je l'ai nourri comme un bébé avec le meilleur lait que tu pourrais trouver dans toute la vallée... Demain je pars pour la ville. Je te ramènerais et tu pourras retrouver ta famille. » Elle se leva brusquement et sorti de la ferme.

Le soleil se couchait. Elle était assise au sommet de la colline et fixait la forêt. Je vins la rejoindre. « Je suis un enfant de la forêt. Mais mon village ne voulait plus de moi. Nous ne sommes pas les gardiens de la forêt, nous sommes ses prisonniers. La forêt nous protège mais... Elle ne le fait pas gratuitement. Certains enfants doivent la... Nourrir.
-Tu étais l'un de ces enfants n'est-ce pas ? Alors comment as-tu fait pour sortir de la forêt ?...
-La forêt avait déjà dévoré un enfant... Mais je crois qu'elle voulait que je fasse quelque chose... Connais-tu le royaume d'Ikana ? Il y eu un silence.
-Retourne toi. Tu vois cette tache noire dans le lointain ? C'est la vallée d'Ikana, les derniers vestiges de ce royaume. Ne la regarde pas trop longtemps car elle est emplie de magie noire, et on raconte que celui qui la scrute intensément y est attiré irrémédiablement.
-Je dois m'y rendre.
-Personne ne s'aventure dans ces montagnes. Ce n'est qu'une terre de mort et de désolation.
-Si mon peuple est aujourd'hui prisonnier de la forêt c'est à cause de nos ancêtres... Qui vivaient en Ikana. Je sais qu'il y a quelque chose là-bas... Quelque chose qui me permettra de sortir les autres enfants de la forêt.
-Tes ancêtres t'y attendront peut-être... Mais pour t'inviter à les rejoindre.
-Je ne comprends pas.
-Ikana est peuplée de spectres et de revenants. Les anciens habitants du royaume errent encore dans les ruines en quête d'âmes à dévorer. La tienne est jeune... Ils n'hésiteront pas une seconde.
-Je ne te crois pas...
-Tu devrais... Il se fait tard, nous devrions dormir. Nous nous lèverons tôt demain... »

La carriole avançait maintenant sur un chemin pavé ; j'étais heureux de quitter la terre battue et ses cahots. La vallée était plus grande qu'il n'y paraissait de prime abord. Cela faisait bien une demie journée que nous avions quitté la ferme, et on commençait à peine à distinguer les murs d'une cité. Je me retournais. La forêt était si loin désormais... Cela faisait quelques heures déjà qu'on ne la voyait plus, les arbres étant cachés par les collines. La jeune fille ne m'avait pas parlé du voyage. Elle restait les yeux dans les vagues, comme perturbée par quelque chose. Je n'osais pas engager la conversation, aussi je pris le parti de ne rien dire. Je me retournais vers les murs et les observais. Ils étaient loin pourtant je parvenais à en distinguer les détails. Ils étaient très différents des pierres de la ferme. En fait ils ressemblaient plus aux remparts des falaises bleues. À la différence près que les falaises bleues n'étaient pas parfaitement lisses, et que les falaises bleues n'arboraient pas de glyphes. « Que sont ces glyphes ? Elles sont si grandes... Et si belles...
-Ces glyphes ont été tracées pour la même raison que le mur a été créé, pour protéger les habitants de la cité de leurs ancêtres. Les glyphes repoussent les morts et rassurent les vivants. Elles sont le phare et le feu d'alarme, brillant pour les hommes et brûlant pour les spectres. Le soleil ne se couchera pas avant quelques heures. On sera arrivé d'ici là, et on pourra aller les voir si tu veux... »

« Ça ne va pas ? Tu as l'air anxieuse ?...
-Si si ne t'inquiète pas. Je suis juste un peu... Ce n'est pas grave. Elles sont belles n'est-ce pas ?
-Oui plutôt. Mais je suis déçu. J'avais espéré qu'elles brillent pour moi.
-Mais ne te sens-tu pas plus serein ?
-Pas réellement... Tu ne voudrais pas qu'on rentre dans la ville ? Je suis sûr que ce serait bien plus amusant... Et tu es sûre que ça va ? Tu es toute pâle !...
-Oui je te dis que ça va !...
-Mais... J'étais un peu inquiet désormais. Je ne l'avais jamais vu aussi irritée et aussi blême.
-Et tu dis que tu ne ressens rien ?...
-Je n'ai jamais eu l'œil d'un artiste tu sais ? Au village je me souviens qu'un jour...
-Ça ne m'avais jamais fais ça...
-Qu'est-ce que tu as dit ? »
Elle ne me répondit pas. Elle s'avança tout à coup vers la glyphe, et retira sa main en hurlant aussitôt qu'elle l'eut touché.
« Tu es sûre que ça va ?!...
-Elle m'a brûlé ! La glyphe m'a brûlé !
-Mais non tu vois ce n'est rien moi aussi je la touche et il ne se passe rien...
-Mais tais-toi ! TAIS-TOI ! »
Je me tu, figé. Elle avait hurlé et maintenant elle pleurait. Je voulu courir me réfugier quelque part mais elle me prit par la main en me disant de la suivre, qu'on allait aller à la ville, que ses parents l'attendaient, qu'elle avait besoin de repos...

Je ne comprenais pas bien ce qui se passait. On était rentré dans la maison des parents alors que la nuit tombait à peine, et on m'avait directement amené à mon lit avec pour ordre de ne surtout pas descendre. Je ne les avais même pas vu, les parents... Juste un vieil homme à la voix chevrotante qui m'a regardé d'un air mauvais. Il faisait froid et je m'ennuyais. Surtout j'avais faim. Ils ne m'avaient même pas donné à manger ! Mais j'avais de la peine pour mon amie. Elle s'était un peu détendue en arrivant mais avait recommencé à pleurer dès que le vieil homme s'était emparé de son bras pour lui parler. J'étais persuadé que c'était lui qui la rendait malheureuse... J'entendais encore ses sanglots en bas. Oui il devait probablement lui dire des choses mauvaises.
Et moi on m'oubliait ! Cela devait faire des heures que je tournais en rond dans cette chambre. J'avais joué un peu avec ce que j'avais sous la main, mais sans grand entrain. Je regardais à la fenêtre. La ville était belle... Des pierres grises et brunes s'empilaient pour former des maisons presque deux fois plus hautes que celles de mon village. Des entrelacs de bois décoraient les façades, quant aux toits, la chaume était toujours bien jaune lorsqu'ils n'étaient pas recouverts de tuiles rouges, bleues ou roses. De grands feu éclairaient les ruelles, la ville était toujours inondée de lumière. Le spectacle était magnifique... Digne d'un roi...

« Il faut que je te parle.
-Désolé, j'ai du m'assoupir... Mon amie parlait doucement. Elle était beaucoup plus calme que tout à l'heure et cela me faisait du bien.
-Il s'est passé des choses horribles... Elle me prit par les mains. Je ne sais pas si je devrais t'en parler. Alors avant j'aimerais que tu me dises si tu désires réellement aller en Ikana. Nous pourrions rester ici... Comme un frère et une sœur...
-Je... Je serais très heureux de cela mais... Tu sais qu'il faut que j'y aille n'est-ce pas ?
-Oui je le sais et... à la vérité moi aussi je m'en voudrais éternellement de ne pas y être allée. Nous partirons demain. J'ai encore certaines choses à faire en ville... Elle allait se lever lorsqu'elle se ravisa. Tu as le droit de savoir. Tu as peut-être remarqué qu'il y avait des pierres taillées à côté de la ferme ?
-Oui... Mais je n'ai pas bien compris pourquoi on les laissait être envahies par la végétation...
-C'était du temps de la mère de ma mère. À cette époque il y avait un village près de la forêt. Dans ce village il y avait un petit garçon. On l'appelait le petit Mickaël. Un jour qu'il jouait la forêt le pris. Seule ma grand-mère sait réellement ce qui lui est arrivé, car elle était là ce jour-là. Mais ce qu'elle nous a dit, c'est que le petit Mickaël est mort dans des circonstances atroces. Quelques jours avant que tu n'arrives, ma sœur aussi jouait dans la forêt. Je l'ai cherché... Et en quelques sortes je l'ai trouvé... Sa peau noire comme le charbon. Son visage tordu dans une expression de douleur. J'ai voulu la prendre avec moi mais... Elle m'a repoussé. Elle m'a dit... Elle m'a dit que je ne savais pas qui elle était. Je ne sais pas si tu sais ce que ça fait lorsque quelqu'un que tu aimes plus que tout te dit que tu ne sais pas qui il est mais... ça fait mal.
-Et que s'est-il passé ?
-Elle m'a demandé ce que c'était de vivre. Alors je lui ai répondu que vivre c'était aimer et... Elle m'a dit qu'elle était morte. Ma petite sœur n'existait plus. On l'avait remplacé par un être triste et amer. J'ai tout de même essayer de la remporter avec moi. Elle s'est enfui en hululant. Le soir je suis rentrée à la ferme. Mes parents étaient partis pour la ville, du moins c'était ce qu'ils m'avaient dit. Dans mon sommeil j'ai entendu ma sœur rire. Elle riait et me disait que ceux qui n'avaient pas écouté les histoires de grand-mère en paieraient les frais, parce qu'elle elle les avait écouté et qu'elle avait payé pour ça, et que c'était injuste.
-Et les as-tu écoutées, ces histoires ?
-Ma sœur ne parlait pas de moi. Elle parlait de mes parents, qui étaient restés à la ferme malgré les avertissements de grand-mère. Je ne le comprend que maintenant, mais elle les tenait pour responsable de son malheur...
-Où sont tes parents ?... Je sentais que quelque chose de grave était arrivé. Est-ce que la forêt les a pris aussi ?...
-Non... C'est pire que cela. Sa voix s'étouffa. Mes parents sont venus ici, mais ils ne sont pas restés. Ils sont partis sur le chemin d'Ikana.
-Mais pourquoi ?!... Je ne comprends pas...
-Je ne sais pas !... Je crois qu'ils voulaient y trouver un moyen de ramener ma sœur... Mais c'était idiot parce qu'elle n'est pas morte ! La forêt la prise mais elle n'en demeure pas moins vivante... Écoute il faut que je les retrouve. Si on ne les retrouve pas des choses terribles risquent d'arriver. D'accord ? Oh mais tu n'est qu'un enfant !... Je ne peux pas t'y amener je ne sais pas qui t'a dit d'y aller mais il devait être fou je ne peux pas faire ça. Tu resteras ici jusqu'à mon retour. D'accord ? Promets-moi que tu ne me suivra pas, d'accord ? Jusqu'à mon retour... »

« Elle ne reviendra pas, tu le sais ? » Je m'arrêtais au milieu des escaliers. Le vieil homme me regardait fixement, sans bouger. « Je lui ai promis de l'attendre ici. Elle m'en voudrait de lui avoir désobéi, et je ne veux surtout pas qu'elle m'en veuille... » Je n'aimais décidément pas beaucoup ce vieil homme. J'avais eu froid toute la nuit, je m'étais senti mal. Je ne voulais pas laisser mon amie toute seule. Je ne voulais pas être seul. Et ce matin, alors que je l'avais enfin accepté, il me disait de changer d'avis. Qui était-il pour me demander de changer d'avis ? Il ne la connaissais même pas ! « Et alors, toi non plus... » Je me figeai. Je tremblai. J'avais froid. J'avais envi de pleurer. J'ouvris la bouche, la refermai. « Elle est à la porte est. Elle trouvera bientôt le moyen de passer, et tu ne la reverras plus. Mais tu peux encore l'y rejoindre.
-J'ai...
-Cours. »
Alors je couru. Je bousculais les passants, me faufilais dans les ruelles, sautais par-dessus les marchandises, ne prenais pas garde aux autres enfants qui m'appelaient. Je courrai vers la porte est. Je devais y arriver. C'était mon seul but. Comme lorsque je devais sortir de la forêt. Je sentais que c'était aussi important que ce jour là. Au moins aussi important. Probablement plus. Probablement plus...
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMer 29 Mai - 12:35

Je me permet de revenir sur un terme que tu as employé : naturellement doué.

Bien entendu, certaines personnes ont plus ou moins d'affinités avec la chose écrite, mais ne penses pas que certains ont le feu sacré sans efforts, et qu'ils peuvent pondre des chef d'oeuvre sans sourciller tout en regardant bleach à côté d'un oeil distrait.

Tu sais je suis en contact avec un écrivain professionnel, auteur de la saga "Orcs". Stan Nicholls, (un homme extrêmement gentil du reste), et il a un jour écrit ceci : (je traduis car l'homme est britannique) "Personne n'est bon du premier coup en écriture. Mes premiers textes étaient merdiques, comme tout le monde, et c'est à force de travail, de persévérance, de réécriture et de patience qu'on devient bon. Pour être un bon écrivain je pense que deux choses sont indispensables : lire énormément, sans arrêt, pour se constituer un esprit littéraire critique et riche, et cette détermination à toujours s'améliorer."

Cette opinion, je la partage totalement. J'écris moi même depuis que je suis un marmot car j'ai toujours eu ça dans le sang : raconter des histoires, et bon sang qu'est-ce que j'ai put écrire comme horreurs ! Des plagiats éhontés, des navets de gamin à la pensée totalement déstructurée... Bref, ce n'est pas de moi qu'il s'agit, mais tu comprend l'idée. Lis et poursuis tes efforts, et un de ces 4 c'est toi qui donnera des conseils à des jeunes qui débutent ^^
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMer 29 Mai - 21:33

Je ne peux que soutenir les dires de Fermace. Mon propre père me citait Edison, qui disait en son temps : "le génie, c'est 1% d'inspiration et 99% de transpiration".

Autrement dit, il n'y a qu'à travail égal que quelqu'un de talentueux se révèle supérieur. Si tu fais preuve de volonté, d'application et de patience, tu publieras des textes d'une qualité infiniment supérieure à ceux que quelqu'un ayant davantage de dispositions, mais sans entrainement, fera connaître au même moment.

Et puisque je me permet de critiquer tes textes, je confesse également que j'ai écris des pages et des pages de merde depuis que je sais tenir un stylo. Mais j'ai poursuivi d'année en année, notamment sur un forum de Rôle Play. Tu devrais essayer, c'est un excellent moyen pour progresser en étant critiqué en permanence, et pour évaluer ta capacité à te faire comprendre de tes lecteurs tout autant qu'à les entrainer dans ton récit.
Je te recommanderai bien le mien, mais il est mort (et tous mes textes avec ! Sad ). Enfin, tout ça pour dire que j'ai avancé par la pratique, et que j'ai encore d'immenses progrès à faire. J'aimerai beaucoup écrire comme Terry Pratchett, mais autant te dire que je ne suis pas près d'y arriver ! Laughing

Bien, pour en revenir à ton texte, j'ai retrouvé les même défauts que dans le précédent, à l'exception du gore. Le passage sur les spectres du royaume d'Ikana est d'ailleurs très réussis.

Les défauts donc, je vais les pointer afin que tu les comprenne et les corrige :

Citation :
« On dit des enfants de la forêt que ce sont des êtres merveilleux, nés de la magie. Gardiens des légendes, ils sont pourtant bien différents de ces vieux sages que nous pourrions imaginer. Plein de facétie et de malice, on raconte qu'ils ont caché des pierres précieuses partout dans la vallée, mais que eux seuls savent où les trouver... Mon père m'a un jour raconté qu'il leur suffisait de se baisser pour sortir un rubis de l'herbe. Ce jour là il m'a dit de fermer les yeux. Quand je les ai rouvert, je tenais entre mes main deux énormes rubis gros comme la paume de ma main...
-Votre livre est stupide.
-Ce sont des contes populaires ; bien sûr qu'ils sont stupides ! Tu n'es qu'un enfant comme un autre qui a eu la chance de survivre après s'être perdu dans la forêt...
-Excusez-moi... Je ne voulais pas vous blesser...
-Toute ma vie j'ai rêvé que la forêt m'envoie un signe. Pour me dire qu'il y avait de l'espoir. Et qu'est-ce que je trouve, après tant d'années ? Un gamin incapable de me remercier alors que je l'ai accueillis en ma maison, que je l'ai nourri comme un bébé avec le meilleur lait que tu pourrais trouver dans toute la vallée... Demain je pars pour la ville. Je te ramènerais et tu pourras retrouver ta famille. » Elle se leva brusquement et sorti de la ferme.

Le premier défaut est interne au texte : qui est la femme ? Si mes souvenirs sont bons, tu la présente dans l'extrait de texte précédent. Mais un rappel serait utile. Il n'est pas nécessaire de donner son nom ou quoi que ce soit, simplement de remplacer le premier "elle" par un "la fermière", "la vieille dame", quel que chose qui aide le lecteur à se représenter la femme au-delà du simple fait que c'est une femme.

Mais voici l'un des problèmes dont je parlais. Dans ce paragraphe, le narrateur, l'énonciateur, est externe. C'est un conteur, qui présente deux personnages, l'un lisant une histoire à l'autre. Rien ne l'identifie à l'un ou l'autre des personnages.

Citation :
Le soleil se couchait. Elle était assise au sommet de la colline et fixait la forêt. Je vins la rejoindre.

Et paf ! "Je vins la rejoindre". Qui ça, "je" ? Par déduction, on suppose qu'il s'agit de l'enfant. Mais rien ne laissait supposer que le narrateur et l'enfant étaient une seule et même personne. Et ce problème de positionnement du narrateur était déjà présent avant. Il faut absolument que tu corriges ça.

Ensuite :

Citation :
-Votre livre est stupide.
-Ce sont des contes populaires ; bien sûr qu'ils sont stupides ! Tu n'es qu'un enfant comme un autre qui a eu la chance de survivre après s'être perdu dans la forêt...
-Excusez-moi... Je ne voulais pas vous blesser...

suivi de :

Citation :
-La forêt avait déjà dévoré un enfant... Mais je crois qu'elle voulait que je fasse quelque chose... Connais-tu le royaume d'Ikana ? Il y eu un silence.

Tu passes du vouvoiement au tutoiement sans signifier le moindre rapprochement, comme ça, gratuitement. Ça n'aide pas situer les personnages les uns par rapport aux autres.

Ces deux défauts indiquent que tu te laisse trop prendre par ce que tu veux raconter, et que tu ne te concentre pas assez sur la manière de le raconter. L'écriture ne revient pas seulement à relater des évènements, c'est la construction du récit, l'agencement des éléments, la mise en scène qui donne sa saveur au texte. C'est pour ça que c'est long et exigeant.

L'histoire en elle-même est sympathique, mais la façon dont elle est narrée est brute. Et c'est justement sur ce dernier point qu'on identifie un auteur, son style. C'est cela qui doit être travaillé, qui porte la marque des efforts de l'écrivain.

Tu n'as même pas besoin d'écrire la suite pour progresser, tu peux passer des heures à reformuler ce que tu as déjà publié. Et tu verras toutes les formes que tu peux donner à ces textes, tous les défauts et les imperfections que tu peux corriger pour que cela sonne juste. C'est ça, le vrai plaisir de l'écriture. Smile

C'est un peu comme le travail d'un joaillier. Il ne pense pas à enchâsser la pierre dans la plus belle monture possible, non, il travaille la pierre, taille sans cesse chacune de ses faces pour la dégager de la gangue d'impuretés qui nuit à son éclat. Wink
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeJeu 30 Mai - 5:50

Orcs c'est un sacré bon roman ça! Smile Mais je n'ai jamais lu la suite, trop captivé par Les Nains de Markus Heitz...
Pour le problème d'énonciation je n'y avais pas fais attention, la première partie étant à la première personne... Peut-être que je devrais rajouter des éléments entre les dialogues pour ne pas trop les isoler mais ça risque de devenir lourd... Qu'en dis-tu?
Le passage du vouvoiement au tutoiement est certainement trop brusque... Je voulais donner l'impression que l'enfant cherchait à se rapprocher, à se faire pardonner, mais quand j'y repense ce n'est pas si évident à deviner... ^^
Enfin merci pour ta critique je vais retravailler ces deux premières parties avant de me lancer dans la suite!
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeJeu 30 Mai - 6:28

Ah ah, parfait ! Tu as trouvé la solution en un clin d'œil !

Effectivement, un simple "dis-je", "pensai-je", un seul, et l'énonciation à la première personne devient évidente dès le début.

Signifier un rapprochement en tutoyant subitement un étranger n'est sans doute pas la meilleure façon de faire. Si l'inconnu commence, tu peux préciser que ton personnage décide de suivre le mouvement.

"La femme se montrait étrangement familière avec moi, qui était encore un parfait inconnu une heure auparavant. Elle n'affectait pas la moindre gène, pas plus qu'elle ne prenait de gants. Aussi, cédant à l'invitation tacite, je m'engouffrais dans cette familiarité réconfortante et me mis à la tutoyer à mon tour."

Simple exemple bien sûr.
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeMar 3 Sep - 6:59

Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire ni d'ailleurs pour lire (désolé Raziel, mais je noublie pas le Greed Runner Neutral  ), mais voici la suite que j'ai griffonné pour Ocarina of Time...

Lorsque je la rejoignis enfin elle était avec les gardes, qui lui refusaient le passage. Le premier, assez imposant, tendait sa main en avant et semblait sur le point de réellement s'énerver. « Combien de fois mademoiselle devrais-je vous dire que l'accès à cette route est interdit à toutes sortes de chars ? Le second, qui paraissait plus vieux, se contentait de lisser sa moustache grisonnante tout en prenant des positions lascives. La jeune femme, elle, s'obstinait, mais je sentais que sa résolution défaillait. Je fus peiné de la voir au bord des larmes. -Je dois passer je vous en conjure... Et un cheval ne me suffirait pas. Il me faut absolument ma carriole... Le premier soldat allait se répéter lorsque le second souffla d'un air blasé et pris la parole... -Et si tu la faisais payer ? Son camarade devint très rouge. -Tu n'y penses pas ? Je veux dire... Tu ne t'imagines pas... Les règles sont les règles ! Et même pour de l'argent je refuserais de fournir des charrettes aux morts !
-Qu'est-ce que tu en as à faire, lui lança son camarade toujours en se lissant la moustache. Ils ne viendront pas te chercher avec de toute façon...
-Mais c'est amoral ! Non je refuse de... »
Comme il ne cessait de s'outrer de la proposition du second soldat je décidais d'agir. Me plantant devant l'homme à la moustache je lui tandis une bourse. Il l'ouvrit. « Des rubis... », faillit s'étouffer le premier soldat. « De vrais rubis », surenchéri le second en rangeant prestement la bourse dans sa poche. « Laisse le passage à nos amis ou je les garde pour moi. » Le premier soldat s'écarta à contre cœur. Je montais dans la carriole et regardai la jeune femme. Elle était très pâle et tremblait. Sans me regarder elle me demanda où j'avais trouvé tous ces rubis. Fière de moi je lui répondis juste que je savais où chercher. Elle hocha la tête et esquissa un sourire un peu forcé. Je m'offusquais de la voir me soupçonner de les avoir volés. Elle rit, mais au fond de moi je savais que ce rire n'était pas franc...

  Nous avons voyagé un jour et une nuit avant d'arriver aux premiers contreforts de la montagne. Le canyon était la porte d'Ikana. Une fois franchi nous serions dans la terre des morts. Mais pour le moment, le paysage n'offrait rien de très effrayant... La pierre brune tirait vers le rouge et les herbes jaunissaient à mesure que nous nous enfoncions dans la formation rocheuses, mais seul quelqu'un de très superstitieux en aurait perdu sa contenance...
Je sentis une goutte sur ma nuque. Elle était très froide, et en levant la tête je remarquais que des nuages noirs avaient couvert le soleil. Il y eut d'abord une averse qui nous glaça jusqu'aux os, qui se transforma en une pluie de grêlons. Lorsqu'elle s'arrêta je me sentais mal. J'éternuais et mes yeux me piquaient. « Tu dois avoir attrapé froid », me dit la jeune fille en m'enveloppant dans une couverture. Elle arrêta la carriole. « Le chemin devient trop étroit ; nous allons continuer avec le cheval. » Elle retira l'attelage de notre monture et me prit dans ses bras pour me poser sur son dos. Elle monta ensuite derrière moi et prit les rennes. J'étais très fatigué, et je m'endormis sur le chemin de la montagne...

  Je me réveillais allongé sur une pierre, la joue assaillie par de hautes herbes jaunes. Je me frottai les yeux et, après un bâillement, regardai le nouveau paysage qui m'entourait. Devant moi il y avait un précipice, au fond duquel je pouvais contempler le canyon et les formations rocheuses qui constituaient les montagnes. Au loin on pouvait distinguer la ville et, encore plus loin, la lisière de la forêt ! J'eus un pincement au cœur en la regardant. Ce n'était qu'un petit point vert dans le lointain et pourtant... Cela ne faisait que quelques jours que je l'avais quitté, mais cela me semblait une éternité... Je me demandais comment allait Toukolni. Il avait l'air vraiment mal en point lorsque je l'avais laissé... Je sentis une pression exercée sur mon dos. Ce n'était que le cheval. Seul. Je pris tout d'un coup conscience que la jeune fille n'était pas avec moi. Je scrutais le plateau où je me trouvais. Il paraissait très grand... Beaucoup plus que je ne l'avais imaginé. Et pourtant cerné de crêtes et parsemé de crevasses. Ce devait être cela, la vallée d'Ikana... À peut-être une centaine de mètres de moi je remarquai soudain la présence d'une forêt. Comment avais-je fait pour ne pas la voire ? Elle poussait pourtant sur tout le flanc de la montagne !... Mon amie devait s'y être aventurée. Elle reviendrait bientôt. C'est alors que je la vis, à la lisière même des arbres. Je courus vers elle, et m'aperçus qu'elle discutait avec un homme. Il était assez grand avec des membres très longs. Au fur et à mesure que je me rapprochais je ralenti le pas. Cet homme avait l'air étrange. Il était vêtu d'une d'un pantalon de toile blanche et d'une chemise tout aussi immaculée, boutonnée jusqu'en haut, ce qui lui donnait une apparence à la fois sereine et dérangeante. Ses gestes étaient saccadés, à la façon d'un pantin. Sous son crâne rasé son visage pourtant doux affichait de temps à autres comme des rictus de contentement qui avaient le don de me terrifier ; et plus je m'en rapprochait, plus j'avais l'impression que ce visage était trop exagéré pour être humain... Les lèvres étaient trop grandes, les joues trop rondes, les arcades sourcilières trop prononcées...
Mais toutes ces impressions douteuses disparurent lorsque je les rejoignis enfin, en ne laissant qu'une légère appréhension. Après tout ce ne devait être qu'un homme égaré...
« Ah, voici l'enfant dont je vous parlais, dit mon amie en me voyant.
-Il est grand pour son âge, dit l'homme en me frottant la tête de sa main. Je souris. D'habitude on me disait plutôt le contraire. Cet homme était décidément plus gentil qu'il n'y paraissait... Mon amie s'agenouilla devant moi pour se mettre à ma hauteur.
-Tu es un brave petit garçon pourtant tu vas m 'écouter attentivement et faire ce que je te dis, d'accord ? J’acquiesçais de la tête. Elle reprit. Cet homme a vu mes parents et sait où ils sont. Il connaît bien la région et saura m'y conduire rapidement. Mais ça fera tout de même un petit bout de chemin et on ne peut pas t'attendre. Il faut donc que tu restes ici, avec le cheval, et que tu attendes mon retour, d'accord ? » Je ne savais trop quoi répondre. Le perspective de rester tout seul dans ces montagnes ne me plaisait guère, mais je lui avais déjà désobéi en venant et ne me sentait pas prêt à recommencer. Je lui souhaitai donc bonne chance et elle me promit d'être de retour avant le coucher du soleil. Nous nous quittâmes donc avec et j'allai rejoindre notre cheval...

  Il devait être midi lorsque les nuages vinrent masquer le soleil. Le vent commença à souffler, une brise sifflante qui faisait mal aux oreilles. Le cheval henni. Je me balançai d'un pied sur l'autre. J'en avais assez d'attendre. Je n'irais pas la rejoindre, bien sûr. Seulement je pouvais explorer un peu les environs. Qu'est-ce qui m'en empêchait, après tout ? Et puis elle avait dit qu'elle ne rentrerait pas avant la nuit... J'avais le temps !
Laissant donc le cheval seul, je partis en direction de la forêt. C'était une forêt de conifères aux aiguilles noires ; beaucoup étaient mortes et tombées, formant un tapis orangé qui empêchait toute herbe de pousser. Le temps était comme ralenti au milieu de ces arbres. Les aiguilles ne cessaient de tomber autour de moi, mais si lentement qu'on aurait dit qu'elles flottaient. Et lorsque je posais le pied, c'était comme si un petit nuage se formait sous ma botte. Je sautais. Les aiguilles firent comme un tempête miniature cernant mes jambes. Je ris. Je vis alors une borne singulière. C'était une pierre taillée à hauteur de taille, marquée d'un œil aux cils rouges. C'était un œil triste. « Ce doit être parce qu'il est tout seul sur cette pierre froide », murmurais-je en frissonnant de l'avoir touchée. « Te trouble-t-elle ? » me dit une voix. « Elle est si dérangeante... », dis-je en un souffle. « Ils y en a plusieurs dans ces montagnes. Les laveuses les appelaient les pierres à potin. Il y a bien longtemps, du temps où il y avait des villages dans ces montagnes, l'adultère d'une jeune femme fut dénoncée par l'une de ses amies. Horrifiée à l'idée que celle-ci la trahisse et la fasse bannir, elle la tua en lui fracassant la tête contre une pierre taillée. La légende dit que l'œil de la morte a poussé sur la pierre, pour voire et dénoncer les adultères...
-C'est injuste. La jeune femme avait sans-doute des raison de ne pas aimer son mari.
-Sans-doute. Mais la vérité est que l'usage des pierres à potin s'est perdu au cours des âges, et que la légende s'est battit autour des propres craintes des laveuses...
-Mais alors à quoi servent-elles ?
-À raconter les histoires qu'elles ont vu.
-J'adore les histoires !, m'exclamais-je tout heureux. Peut-elle m'en raconter une ?
-Malheureusement elle ne le fera que si l'une de ces histoires te concerne, et qu'elles jugent nécessaire de t'en parler...
-Dommage, murmurais-je un peu dessus. Et quand y aura-t-il une histoire pour moi ?
-Quand l'heure sera venue. Mais surtout souviens-toi bien de cela... » Un souffle violant me frappa alors dans le dos, me tétanisant sur place. Je sentis sans la voir une bouche glaciale me murmurer à l'épaule. « Rien n'est écrit, mais il est possible d'avoir un destin. Un destin est une malédiction. Quoi qu'il arrive, surtout ne choisi jamais un destin. Ne l'oublie jamais. Jamais. » Le souffle disparu alors, aussi subitement qu'il était venu. Je me sentis vide, et après avoir pris le temps de respirer, repris mon chemin sur un sentier qui courrait derrière la borne. Ce n'est qu'à ce moment que je me rendis compte que je ne savais rien de qui m'avait parlé...

  Un peu déboussolé par ma rencontre je n'avais pas fais attention au chemin que j'avais suivi, si bien que je ne pris conscience de la distance parcourue qu'une fois sorti du couvert des arbres. Sans m'en rendre compte j'avais parcouru plusieurs kilomètres et j'étais désormais beaucoup plus haut dans la montagne. Une arrête rocheuse m'empêchant de contempler la vallée, j'en déduisis que je n'avais pas marché en ligne droite. Je scrutais ce nouveau paysage lorsque je me rendis compte que, devant moi il y avait un gouffre, et que sur ce gouffre il y avait un pont de pierre, et que derrière ce pont il y avait une citadelle. Elle était comme un immense croc noir planté dans ces gorges de pierre rouge. Ses hautes tours se fondaient presque dans les nuage d'ébène qui couraient au-dessus des montagnes sans jamais y verser de leur eau. Contemplatif, je sursautai lorsque la lourde grille de fer s'ouvrit. Elle n'était qu'à une vingtaine de mètres de moi et me paraissait très proche. Beaucoup trop proche. Comme une bouche prête à m'avaler. Un râle se fit entendre alors qu'une vapeur surnaturelle commença à se déverser dans la gorge de pierre. S'en était trop pour moi. Terrorisé, je pris mes jambes à mon coup et dévalai la pente pour retrouver le couvert des arbres...
Ce fut une course longue, durant laquelle je me rendis compte de la taille de la montagne. Les nuages obscurcissant constamment le ciel, qui pouvait savoir quelle heure il était. Enfin, hors d'haleine, je vis entre les aiguilles une pierre grise, presque blanche. La pierre à potins ! Je m'adossais à elle et laissai sortir un soupir de soulagement. Je ne savais pas pourquoi mais cette borne, aussi troublant était-elle, me rassurait. C'est alors que je sentis une gouttelette sur mon épaule. Pleuvait-il ? Était-ce possible en ces lieux ? Je levais la main. Rien. Puis une nouvelle goutte, toujours sur mon épaule. Je la regardais. Le tissu vert avait été taché de noir. Une autre goutte. Me redressant sur mes jambes je regardais la pierre à potins. C'était elle qui pleurait. Qui pleurait des larmes de sang. Choqué je reculai d'un pas, portai mes mains à ma bouche et fut violemment projeté à terre. Avec des étoiles dans les yeux je repris mes esprits et vis, se relevant en trébuchant, l'homme habillé de blanc. Il avait des yeux exorbités et, lorsqu'il me vit, prit un air affolé. Il me hurla qu'il ne l' avait pas voulu, qu'il y avait été obligé. Mon regard s'arrêta sur ses mains ensanglantées. Il me cracha qu'il me tuerait si je disais que c'était lui. Puis il prit ses jambes à son coup et disparu dans un nuage d'aiguilles...
Sonné de tant d'information je n'ai d'abord rien fait. Immobile entre les tourbillons d'aiguilles, petit garçon seul et comme perdu dans une forêt qu'il ne connaissait pas, ma vision devait être bien pathétique. Puis, lentement, je repris mes esprits et réfléchi à la situation. Qu'avait bien pu dire l'homme ? Ou plutôt que signifiaient ces mots ? Dans sa course il avait laissé de grandes traces dans le tapis d'aiguilles, où paraissait la terre nue. Quittant le sentier, je les suivies. Bientôt la borne disparut. Les traces me menèrent jusqu'à une petite clairière, éclairée par le soleil. Celui-si venait d'une percée dans les nuages. La première que je voyais depuis notre arrivée en ces montagnes. C'est alors que j'aperçus un corps inerte. Je m'en rapprochai doucement et me couchai, comme pour ne pas la réveiller. C'était mon amie, la robe maculée du liquidé écarlate dont étaient couvertes les mains de l'homme à la chemise blanche. Ses bas avaient été relevés. Je ne comprenais pas pourquoi mais cela me dérangeait plus que toute autre chose alors je les remis à leurs places. Ses yeux et sa bouche étaient grands ouverts, déformant horriblement son visage. Je les fermai avec toute la délicatesse dont j'étais capable. Non loin du corps il y avait un couteau. Toujours aussi doucement j'allai jusqu'à lui et le saisi entre mes mains. C'était un lourd couteau, un couteau de grande personne. C'est alors que je fondis en larmes. Pourquoi était-elle bien morte ? Pourquoi cet homme à la chemise blanche l'avait-il tuée ? C'était incompréhensible pour moi... J'entendis soudain un craquement étrange. Au premier coup d'œil je ne vis rien. Puis je me rendis compte que le corps de mon amie s'enfonçait dans le sol. Me précipitant à elle j'arrachai les racines qui l'entraînaient, balayai les aiguilles qui la recouvrait. Je ne pouvais pas la laisser sombrer dans les profondeurs ! Elle méritait une sépulture ! Mais peu à peu, mes gestes s'alourdirent et devinrent plus lents. Je n'arrivais plus à repousser l'assaut des racines. J'étais en train de la perdre. Mais petit à petit un souffle froid s'insinua en mon corps. Une main glaciale me caressa les épaules. Dans cette étreinte lancinante j'allais m'abandonner au sommeil. Puis je me revinrent les événements devant la borne. Celui qui m'avait parlé était de retour. Je fis volte-face. Le charme se brisa. Face à moi se dressait un homme immense, vêtu d'une lourde robe noire et dont tout le visage disparaissait sous sa capuche. De larges ailes au plumes de fer encadraient son auguste image tandis qu'une aura vaporeuse masquait le sol sous ses pieds.
« Vous êtes le maître de la citadelle noire !, hurlais-je à cette apparition. Vous êtes le roi de cette terre maudite ! Alors ramenez-la à la vie ! Vous le pouvez je le sais car vous êtes le seigneur des morts ! Alors épargnez sa vie et prenez plutôt celle de celui qui l'a tué !
-Je ne puis l'épargner car ce n'est pas moi qui ai mis fin à ses jours, me répondit-il d'une voix douce et lointaine.
-Vous mentez ! C'est vous qui l'avez emportée ! Affolé, je vis la dernière des boucles de ses cheveux disparaître dans les profondeurs. Ramenez-la ou laissez-moi son corps, que je lui offre une sépulture dans la terre qui l'a vue naître !
-Je ne suis pas seigneur des morts d'Ikana mais roi de tous les morts, d'où qu'ils viennent. Sa vie est mon tribu et tu ne peux me retirer ce qui me revient de droit.
-N'avez-vous donc aucun sens de la justice ? Elle était innocente ! Elle n'avait rien fait pour que vous l'ameniez !
-Je ne suis ni juge ni bourreau et je n'interviens que peu dans la vie des hommes. Je ne fais que les amener sur ce chemin que vous devrez tous arpenter un jour...
-Pas elle ! Ce n'est pas son destin !
-Qui es-tu pour délivrer un destin ? La voix devint alors plus forte, plus présente. Une boule se forma dans ma gorge mais je restai droit. Ne t'ai-je pas déjà dit qu'un destin était une malédiction ?!
-Alors vous le saviez... Vous le saviez ! Ma voix défaillait mais je tentais tout de même de crier ces mots.
-Elle était déjà condamnée lorsque je t'ai parlé. La citadelle s'ouvrait pour me laisser sortir lorsque tu y es arrivé.
-Vous êtes un menteur. Si son destin n'était pas de vivre, alors le mien est de la ramener !
-Reste à l'écart de tout cela. Tu es brave mais téméraire, et ta jeunesse t'empêche de voir bien plus de choses que tu ne le penses. Après ce qu'elle vient de vivre la mort est un repos, crois moi et va t'en de ces montagnes avant que d'autres âmes qui, elles, se raccrochent trop à ce monde, ne viennent te chercher... »
Il se retourna et déploya ses ailes. Poussant un cri de rage, je me jetai sur lui et plantai le couteau là où auraient dû se trouver ses omoplates. Tout alla alors très vite. D'abord il y eut un instant de stupeur. Je me rendis compte que l'homme n'était qu'une robe vide. Ce seigneur réalisa l'affront qui venait d'être commis. Puis il y eu un feulement de colère et douleur, d'abord grave, puis très aiguë. Il se retourna à une vitesse fulgurante et me projeta à l'autre bout de la clairière. Le souffle coupé, la poitrine en feu et pourtant glacée, mes sanglots reprirent. Le seigneur arriva jusqu'à moi en un battement de cils et me domina de toute sa stature.
« Tu es fou, jeune et fou ! Mais j'accéderais pourtant à ton souhait. Enfant de le forêt, en ce jour je te condamne à suivre une destinée, celle de sauver la vie de cette femme. Que cette malédiction te rende heureuse et, dans le cas contraire, puisses-tu apprendre de tes erreurs... »
Il disparut alors, ne laissant derrière lui qu'un nuage d'aiguille et de vapeur noire...
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Marvin
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitimeLun 23 Déc - 0:09

Voilà, c'est fait, j'ai enfin terminé Ocarina of Time, qui est donc ma nouvelle la plus longue à ce jour!
Je ne peux pas la poster ici (trop grosse), mais voilà si vous voulez connaître la fin, je serais heureux de vous l'envoyer par mail.  Wink 
Et un grand merci à tous (enfin du coup surtout à Raziel et à Farmace) pour vos conseils, que je me suis efforcé d'appliquer!
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MessageSujet: Re: Ocarina of Time   Ocarina of Time I_icon_minitime

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