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 Critique Hérésie d'Horus : Vengeful Spirit

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AuteurMessage
Farmace
dynaste
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Farmace


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Critique Hérésie d'Horus : Vengeful Spirit Empty
MessageSujet: Critique Hérésie d'Horus : Vengeful Spirit   Critique Hérésie d'Horus : Vengeful Spirit I_icon_minitimeMar 12 Mai - 0:23

Vengeful Spirit.

Oui, Vengeful Spirit, et non pas "Les fils de Lupercal" et "La bataille de Molech", car nous parlons d'un livre qui a été pour ainsi dire coupé en deux pour les besoins des critères d'édition français (il parait), et peut-être aussi parce que deux livres à 17 euros c'était plus rentable qu'un seul.

Oui, Ces deux livres n'en sont à la base qu'un seul, avec un seul auteur, une seul histoire, une seule conclusion et un seul développement, et je me refuse à faire une critique de deux livres là où il n'en a au final qu'un seul un peu long.

Nous nous attaquons donc à un Graham MacNeill, un de mes chouchous comme vous le savez déjà si vous avez lu mes critiques précédentes, avec un nouveau tome de l'Hérésie d'Horus. Oui, encore un. J'aime autant le dire d'avance, cette critique est truffée de Spoilers gros comme une Barge de Bataille alors si vous ne voulez pas vous gacher le plaisir de lecture passez votre chemin et revenez un fois la lecture de cette histoire ajoutée à votre culture. Si vous ne voulez pas le lire ou que du moins vous en passer ne vous pose pas de problème, et bien foncez mes bougres, foncez.

Alors, vous connaissez la procédure : un peu d'histoire.

Horus (ba tiens), en désormais vilain grand méchant officiel de la saga depuis maintenant moult tomes nourrit des intentions belliqueuses (sans rire ?!) contre une planète impériale particulièrement bien gardée : Molech. L'Empereur y a en effet laissé moult troupes alors que ce monde ne justifie pas une protection si grande. A cela, il faut ajouter qu'Horus, qui a convié plusieurs de ses frères pour leur parler de son plan d'invasion (Fulgrim et Mortarion) leur signale un fait troublant : ni lui ni eux n'ont le moindre souvenir de ce monde alors qu'ils participèrent à la campagne destinée à le conquérir. Mais alors ?! Révélation ! L'Empereur a effacé leurs souvenirs ! "Damned" se disent alors nos trois fripons, "il ne tient vraiment pas à ce qu'on sache ce qu'il y a sur ce monde exagérément défendu ! Il faut y aller !" ce qui me fera pointer du doigt ce que j'estimerais être le premier gros point négatif de la trame générale de cette histoire : en ce qui me concerne, outre le fait que cette histoire ne sort de nulle part dans l'Hérésie d'Horus telle que décrite dans les sources antérieures aux romans, on a tout de même une preuve directe que l'Empereur, censé être un génie au dela du commun des mortels, n'a pas appris les choses les plus basiques de l'art de dissimuler.

Dans la mesure où tout est laissé à notre interprétation car rien n'est dit trop directement avant la fin, on ne sait pas vraiment ce qu'il y a sur Molech, et de fait, si l'on peut comprendre pourquoi l'Empereur à voulu effacer le disque dur cérébral de ses fils, leur afficher un énorme panneau clignotant montrant ce monde en rouge fluo alors qu'il est le SEUL dont ils n'ont aucun souvenir, c'est pour ainsi dire idiot. Alors certes, l'intelligence d'un personnage est dépendant de celle de son auteur, mais la faille de cette jolie phrase est que Mr MacNeill nous avait habitué à mieux. Bien mieux.

Ce n'est cependant pas tout, car outre l'énorme bataille qui se prépare sous nos yeux avides d'explosions et autres effets propres à faire rêver Michal Bay en digicolor, nous suivons sur Terra les interrogations et pérégrinations mentales d'un revenant : l'ex-capitaine du Mournival et désormais Chevalier Errant Garviel Loken, revenu tout droit d'entre les morts pour ceux qui n'ont pas lu les nouvelles en anglais expliquant que : "lui, mort ? Et ba en fait, non" (subtil n'est-ce pas ?). En effet, ce personnage était censé avoir perdu la vie lors d'un affrontement contre l'un de ses frères, Abaddon, lui même capitaine du Mournival et figure bien connue de Warhammer 40 000. Rien ne nous est expliqué si ce n'est que l'un des membre de la Death Guard l'a trouvé et pris avec lui lors de sa fuite ce qui n'est même pas sous-entendu lors du livre qui en parle : La fuite de l'Eisenstein. Enfin...

Ce fripon de Garviel est donc morose : revenu d'une mission pour laquelle il a échoué (là encore je suppose qu'une nouvelle non traduite nous est passée sous le nez) le bougre songe a abandonner totalement la vie militaire. Mais le fantôme du souvenir vient le hanter sous la forme de son frère de chapitre et meilleur ami, Tarik Torgaddon, lui-même assassiné par le quatrième et dernier membre du Mournival : Aximand. En appelant à son cœur de guerrier, même meurtri, à son désir de vengeance et à son sens du devoir, celui qu'il prend pour un simple fragment de son esprit brisé le convainc de rallumer le flambeau de sa rage et de partir à nouveau en mission. Je m'arrêterai sur cette scène pour vous dire ceci : elle est classique, mais résolument belle et superbement bien traitée, et comme un discours d'avant bataille, elle nous inspire. Bon, personne n'ira jusqu'à dire qu'elle mérite à elle-seule de nous faire acquérir à elle seule deux romans (pour lesquels les fautes d'orthographe sont toujours incroyablement visibles) ; (bordel !) ; mais si quelqu'un disposant du livre peux vous le prêter pour une seule scène, lisez celle-la !

Il est malgré tout dommage que la nouvelle mission qui va leur être confiée à lui et plusieurs des autres Chevaliers Errants (prémices assez peu subtils aux futurs Chevaliers Gris) soit tout bonnement idiote (tellement que je refuse d'en parler). Garviel aura le mérite de bénéficier du traitement psychologique le plus fouillé de l'histoire, sa torture intérieure et ses doutes et hésitations constituant une zone de suspense somme toute bien gérée.

Dernier angle de vision : celui d'une mère de famille (si si, je vous jure), qui est en fait plus que ce qu'elle veut bien montrer ! (Hohooo ! Suspense). Autour d'elle se tisse un voile de mystère. Je spoile ici allègrement donc tenez le vous pour dit.

Il s'agit en fait d'une personne "élue" par l'Empereur pour refermer un portail donnant directement sur les Royaumes du Warp si jamais cela devait s'avérer nécessaire et là je dis STOP ! Qu'on m'explique, pitié, que quelqu'un qui a lu ce livre M'EXPLIQUE POURQUOI ce portail n'a pas été fermé AVANT ! Parce que quitte à Spoiler, disons le sévèrement : Horus va emprunter ce portail, partir dans les royaumes du Chaos, en revenir transformé semblable à un dieu vivant, ce qui explique que sa puissance et celle de l'Empereur seront à peu près égales lors de l'affrontement final. Pourquoi cette épouvantable GOURDE devait-elle spécifiquement attendre que la plus grande menace possible débarque pour devoir tenter de fermer ce damné portail in extremis, ce pour quoi elle échoue donc totalement, alors qu'elle aurait pu le faire AVANT ! Si quelqu'un peut me dire qu'un élément m'a échappé, pitié je suis preneur, car ma seule interprétation de cela est la suivante : "ça introduit un effet dramatique alors tais-toi et achète le tome suivant"... Monsieur MacNeill, vous nous avez habitué à tellement mieux (y compris sur la qualité de l'écriture, et nous y reviendrons).

Parler de Vengeful Spirit se résume principalement à trois choses : parler de l'avant bataille de Molech où l'on peut suivre les points de vues trop nombreux des différents attaquants/défenseurs qui servent à nous mettre dans l'ambiance du récit et je résumerais mon impression de façon sobre : trop long, trop de personnages secondaires que l'on ne reverra jamais, trop long à démarrer vraiment. Parler de la mission de Loken qui présente pour moi si peu d'intérêt que seule sa confrontation avec son père aura au final un aspect travaillé. Enfin, en troisième et dernier point, c'est la bataille de Molech elle-même, fresque dantesquement épique et infernale où les morts dans chaque camp sont décrites avec la plume juste et emportée d'un Graham MacNeill qui nous rappelle qu'il n'a rien à envier à Dan Abnett quand il veut faire couler l'hémoglobine par container. Oui, l'un des plus grands intérêt de ce livre sera sans doute l'aspect brutal et sans concession d'une bataille absolument grandiose dans l'échelle de destruction qu'il nous propose. Dans ce livre, on transforme des montagnes en cratères, qu'on se le dise. Et encore ais-je passé sous silence l'arrivée en scène d'une noble famille de Molech, pilotes de Chevaliers (robots bipèdes petits frères de Titans de combat du Mechanicum) qui dès le début du livre nous sert d'introduction à la planète et ses armées, animaux, familles...

Cette critique devenant abominablement longue il convient d'approcher d'une conclusion et voici ce que votre serviteur aurait à en dire : Vengeful Spirit est selon moi le plus mauvais Graham MacNeill traitant à ce jour de l'Hérésie pour la simple raison suivante : il part dans tous les sens.

Ses très nombreux personnages finissent par nous perdre dans un bordel sans nom qui devient aussi peu agréable à suivre que quatre ou cinq émissions de télé en même temps. On digresse, on présente, on développe, on fait tuer des personnages qui ont été inventés pour ce roman et qui n'auront pas pu bénéficier d'un vrai traitement de fond (les Blood Angel et les Ultramarines en garnison sur Molech voient de quoi je parle...) et le scénario présente désormais assez de failles pour que l'on en vienne à regretter que ce ne soit pas Dan Abnett qui ait écrit cette histoire. Pourquoi ? Mais parce que Mr Abnett au style moins littéraire et plus brutal et sans concession a démontré avec sa très bonne série des fantômes de Gaunt qu'il était capable de partir dans tous les sens en gardant une cohérence incontestable, un brio narratif indiscutable, et une efficacité dans sa façon de relater la bataille qui n'est plus à démontrer.

L'auteur en parle lui-même : son principal enjeu pour ce livre était de donner à Horus une place directe, active, car les autres tomes le présentaient toujours comme le donneur d'ordre, le général dans l'ombre demandant à voir ses ordres exécutés. En cela, MacNeill réussi brillamment son pari car Horus n'a jamais été aussi actif, tant en termes de dialogues qui lui sont attribués que de joyeuses bastons ou encore d'élaboration de plans minutieux. Seulement voila, il est difficile de voir le soleil lorsque tourne autour tout un système planétaire qui vole et se fracasse tandis que les comètes et les étoiles filantes passent devant nos yeux de façon totalement folle. Des éléments de Vengeful Spirit auraient mérité plus de développement là où d'autres méritaient à peine d'être ajoutés à l'histoire, plusieurs d'entre eux ayant simplement le rôle de ressorts émotionnels quelque peu éculés.

La qualité de langage est celle d'un Graham MacNeill et n'a donc nullement de quoi donner matière à se plaindre si ce n'est que ce n'est certainement pas dans ce tome que mon auteur favoris de la Black Library a le plus l'occasion d'être remarquée.

Un scénario selon moi bancal, une histoire malaisée à suivre, une bataille dantesque et une conclusion qui nous fait dire : "T'aurais tellement mieux fait d'amener ça autrement mon petit Graham !", c'est symptomatique d'une série qui a dépassé les trente tomes et qui ne semble même pas avoir pleinement abordé la moitié des événements importants de l'Hérésie d'Horus. Le siège du Palais de Terra est encore loin et c'est bien dommage, car les meilleurs auteurs semblent commencer à donner du mou dans leur fil d'écriture. Disons le net : ça traîne.

En conclusion, je classerai Vengeful Spirit dans la catégorie : "qu'on peut lire si l'on a rien de mieux sous la main" avec un petit "bof" dépité. Ce livre n'est pas brillant, il n'est certainement pas "mauvais" non plus, mais de la part d'un auteur nous ayant livré des merveilles, cela ne peut que nous laisser sur une impression négative car empreinte de déception.

Je lui donne un 12/20 hésitant car les scènes de batailles sauvent le récit en le rendant accrocheur et dantesque, ce qui le tire nettement vers le haut par rapport au reste.

Sur ce je vous demande d'excuser mon retard, j'ai plein d'autres critiques en cours, et pour l'heure je vous dit à bientôt, et à vous les studios !
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