Bonjour tout le monde ! Comme déjà dit je participe à une campagne dont je suis officiellement rédacteur (et depuis peu administrateur). J'ai posté des rapports de bataille sur le sujet dont un à 500 points contre de la garde impériale et j'ai rédigé un texte d'après bataille suivant ladite bataille. Mon adversaire ayant "Russisé" ses troupes, voici le texte qui en a découlé. Faites moi savoir ce que vous en pensez !
Kazansky s'était jeté au sol, évitant de rester sur la trajectoire mortelle des rayons d'énergies projetés par les fusils de ces maudits squelettes. Il roula sur le côté et pointa immédiatement son arme dans la direction approximative des ennemis au corps massifs. Lâchant une décharge de munitions solides, il se remit rapidement à genoux, prêt à esquiver un autre assaut, et constata qu'il n'avait plus de menace en face de lui.
- Regroupement ! hurla-t-il à ses hommes, constatant que tous ne pourraient répondre à ce ordre, plusieurs d'entre eux gisant à terre.
Ils se rassemblèrent près de la chimère fumante pour à nouveau ouvrir le feu, mais ils constatèrent rapidement qu'il n'y avait plus de cibles. Le commandant était à quelques mètres à peine, et les autres vétérans couverts par le bois ne signalaient pas le moindre incident, ni même une seule perte. Devant eux, il n'y avait que le néant, ou plutôt une brume blanche et cependant teintée d'une lueur verdâtre, comme un fantôme atteint de maladie qui l'aurait poursuivie par delà la tombe.
Avançant avec prudence et circonspection, les soldats furent sur la position qu'occupaient leurs ennemis quelques secondes à peine auparavant. Il n'y avait plus de traces de leur passage, pas même de leurs cadavres. Chacun des cadavres métalliques avait disparu sans laisser ne serait-ce qu'un boulon pour témoigner de son passage.
Des cadavres humains, une chimère fumante, et quelques traces de brûlures sur le sol. Rien d'autre.
Il n'y avait plus d'astropathe à sauver non plus. Lui aussi avait disparu.
Kazansky regarda dans la direction du commandant. Celui-ci hurlait des ordres et jurait avec une régularité certaine. Le sergent sut qu'il n'y aurait rien à en tirer avant un moment. C'était un échec, il devait le reconnaître. Dans son casque, le sous officier ouvrit un canal privé.
- Nikolaï, tu me reçois ?
- Ouais, répondit l'autre sergent. Comment c'est de ton côté ?
- Alexeï, Petrov, Vladimir et Alexander se sont fait avoir. Je sais pas pour le peloton. Et toi ?
- Rien à dire. Enfin, une chenille pétée. C'est toujours mieux que pour les pilotes et servants d'armes de ton propre taxi.
- Ouais. J'aimais bien Ruskov, le pilote. Dommage.
Le silence se fit à nouveau. Les deux sous-officiers étaient amers. Une vingtaine d'hommes en moins, un véhicule endommagé, l'autre hors service pour des mois, et l'opération de secours achevée sur cet échec. Les soldats n'avaient pour eux que la satisfaction d'être encore en vie.
- Que fais le commandant ? De là où on est on peut pas l'entendre, et il nous a dit de rester sur place en état d'alerte pour le moment.
- Il gueule. Je crois qu'il réclame des renforts pour compenser les pertes et augmenter notre force de frappe. Je comprends qu'un mot sur deux quand il gueule.
- Je vois. Dis ?
- Quoi ?
- Qu'est-ce que tu crois qu'ils vont en faire ? Je veux dire, les boites à rations sur pattes. Qu'est-ce qu'ils en ont à foutre d'un psyker ?
- Va savoir. Il me manquera pas de toutes façons. Il m'a toujours mis mal à l'aise.
- Ouais... Moi aussi.
A nouveau le silence. L'ordre fut finalement donné de rapatrier le régiment dans la forteresse préfabriquée. D'ici quelques heures, un technoprêtre serait sur place pour réparer la chenille brisée de la chimère. En attendant, les hommes avaient pour instruction de rester sur leurs gardes, retranchés, jusqu'à ce qu'un ordre contraire soit donné.
Scrutant l'horizon, le fusil prêt à faire feu, les deux sergents veillèrent au bon ordre de la rentrée au camp, s'efforçant de ne pas regarder les cadavres de leurs camarades qui ne seraient récupérés que lorsque l'alerte serait diminuée d'un cran.
- Nikolaï ?
- Quoi ?
- J'étais sérieux tu sais. Je veux dire, on nous apprend à quel point les astropathes sont importants, tout ça. J'avais pas de mépris pour le gars, mais il va pas me manquer. Tu comprends ?
- Ouais, je vois ce que tu veux dire.
- Nikolaï ?
- Quoi ?
- Alors pourquoi j'ai l'impression que son absence devrait nous foutre la trouille ?
Le sergent ne répondit pas.
Dans une pièce sombre, un petit homme recroquevillé en position fœtale était inconscient. La température basse troublait son sommeil déjà agité. Sans aucun signe avant-coureur, il se réveilla en hurlant, une image de crâne cyclopéen dans son esprit. Un instant, quelques secondes seulement, il ressentit du soulagement. Un mauvais rêve, comme il en faisait tant. Cela n'était que ça, se disait-il. Mais une seconde après cette pensée, il constata que ce n'était pas le cas. Il n'était pas dans sa chambre, ni même dans le préfabriqué. Il était... ailleurs. Lentement, fébrile, il se releva, se sentant faible, et étrange.
Il fut saisi par la compréhension de l'anomalie qui le mettait mal à l'aise et le faisait se sentir si... vide ? Ses pouvoirs étaient absents. Il en ignorait la raison, mais ses sens extracorporels étaient bloqués, ou plutôt dissipés, comme s'ils étaient simplement partis.
Toute sa vie, il avait souhaité être normal. Ne plus être vu comme un monstre, une horreur, un mutant... Autant de noms dont il avait été affublé. Et à présent qu'il était plus proche que jamais du statut d'un humain normal, il se sentait aveugle, désorienté, et perdu. Aveugle, il l'était bel et bien. Il paniqua en le réalisant. C'était son sens du toucher qui lui avait révélé qu'il était dans un endroit différent de sa chambre, et son odorat qui lui avait appris que ce n'était pas l'environnement habituel des préfabriqués militaires qu'il avait connu toute sa vie.
Il commença à paniquer, mais n'eut pas même le temps de crier, car une voix au timbre trainant, métallique, et artificiel résonna dans la pièce où il se trouvait.
- Tiens toi... tranquille. Tu restera en vie... autant que... nécessaire.
Ces paroles étaient prononcées avec lenteur, comme si un vieillard qui peinait à trouver son souffle les prononçait.
- Tu es... utile. Tu sera... protégé.
- Et après ?! Hurla l'astropathe qui retrouvait un semblant de courage. Quand je ne serais plus utile ?! Qu'attendez vous de moi ?!
Un silence de quelque secondes.
- Tu saura... quand nous t'aurons... préparé. Après... Tu ne souffrira pas.
L'humain misérable s'effondra à ces paroles et sanglota dans un silence indifférent.
Sur la passerelle du Vaisseau-Tombe, Le seigneur nécron communiquait par pensée binaires chargées à la vitesse d'une téléportation aux systèmes automatisés de l'immense vaisseau, tout comme à ses subordonnés. Plus que le dynaste, qui était une nouvelle fois parvenu à lui apporter l'accomplissement de leur objectif, il se consacrait à ce qu'avait à lui rapporter son cryptec.
- Quand sera-t-il préparé ?
- Analyse. Bio-structure humaine en cours de scannage. Cerveau à structure complexe. Sécurisation. Pertinence : rendre la vue physique au captif. Meilleure capacité d’interactions avec la machine psychique.
- Les Parias ?
- Efficaces. Optimisation de la négation warp dans la cellule du prisonnier. Incapacité d'appel à l'aide confirmée. Préparation des oculaires artificiels en cours de réalisation.
- Des yeux de parias ?
- Confirmation. L'humain verra. En cas de tentative d'utilisation de pouvoirs non désirés lors de l'interraction avec la machine, les unités parias verront ce qu'il voit. Possibilité d'intrachargement. Scarabées psychophages recommandés.
- Uses en. Mais n'altère pas son esprit. Il est nécessaire.
- Confirmation.
Sur le pont du vaisseau, le seigneur nécron voyait son plan se dérouler comme prévu. La notion de satisfaction l'avait abandonné, des milliers de millénaires auparavant. Son visage figé sur un rictus de tête de mort n'exprimait rien lui non plus. Pourtant, les rares nécrons capables de pensée réfléchie détectaient en lui une émission électromagnétique inhabituelle. Aux yeux d'un être sans âme, c'était une simple décharge d'énergie. Un être plus superstitieux aurait prit ça pour une marque de détermination.
En vérité, le seigneur donnait déjà de nouveaux ordres, à une unité qu'il n'avait pour l'heure révélée à aucun de ses subordonnés.
Dans la cale du Vaisseau-Tombe, un Rôdeur du Triarcat était activé.