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 Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques

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Farmace
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Farmace


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MessageSujet: Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques    Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques  I_icon_minitimeLun 16 Mar - 2:40

Les Primarques, recueil de nouvelles :

Et le Reflet se brisa. Auteur : Graham McNeill

Triomphe de Fer. Auteur : Nick Kyme

Le Lion. Auteur : Gav Thorpe

Le Serpent en Dessous. Auteur : Rob Sanders

Bonsoir camarades de lecture !

Un nouvel exercice pour moi ce soir, puisque me voici pour la première fois en train de faire la critique d’un recueil de nouvelles, et d’avance je dois le dire, cette critique sera forcée d’être plus longue que mon format habituel. Il s’agit du livre « Les Primarques », regroupant quatre nouvelles, chacune écrite par un auteur différent.

D’avance il faut le préciser, c’est un exercice délicat de juger un quarteron d’histoires d’une seule traite, et ce à plus forte raison quand toutes sont issues d’un auteur différent, néanmoins les impressions que j’ai pu avoir à la lecture de ce troisième recueil de la saga de l’Hérésie d’Horus furent assez marquées pour que je parvienne à en tirer une impression globale. Si malgré tout cela vous parait confus, n’hésitez pas à le dire, on a jamais fini d’apprendre n’est-ce pas ?

Sur ce entamons les hostilités.

La toute première nouvelle, il m’a été impossible de l’entamer sans un gros préjugé très favorable, puisque l’auteur n’est autre que l’excellent et non moins écossais Graham McNeill. Cette impression positive avant même que mes yeux ne se soient posés sur la première page n’a pu qu’être renforcée quand j’ai vu qu’il s’agissait de rien de moins que la suite directe de ce qui est pour moi l’un des meilleurs romans de la Black Library : Fulgrim. Impossible de vous en dire plus sans vous spoiler cette histoire, aussi m’arrêterais-je uniquement à un bref synopsis et mes impressions sur cette nouvelle.

La plume de l’auteur, aussi efficace et précise que le scalpel du chirurgien, nous livre un texte envolé et morbide à la fois. Le tour de force passé avec brio par Graham McNeill de nous asséner des horreurs et de nous en faire redemander est à la fois puissant et naturel, tant les pages se tournent avec facilité. Un savant mélange d’action et de batailles, de discussions longues et philosophiques, de mystères et de révélations… Les abominations propres au Warp se révèlent avec leur cruauté tandis que les capitaines du Primarque soupçonnent un démon d’avoir pris le corps de leur père génétique. De terribles conséquences vont alors découler de cette découverte… Autant de friandises que l’on dévore avidement. Le lecteur sensible sera touché par la cruauté de scènes à la violence crue, là où le puriste se concentrera sur la mise en place d’un univers aux multiples décors révélant moult choses sur la Légion des Emperor’s Children, mais aussi et surtout, une conclusion fascinante du roman précédent cette nouvelle. A ceux qui ont aimé Fulgrim, « Et le Reflet se brisa » est l’épilogue qui manquait. Rien n’est à jeter, et cette première nouvelle, quoique ponctuée de quelques longueurs, joue volontairement avec notre patience. Il s’agit en tous les cas d’une entrée fracassante dans le recueil des primarques, et cette seule nouvelle est un apéritif nous donnant plus que jamais envie de voir ce que le buffet nous réserve pour la suite. On lui reprochera cependant quelques longueurs et un léger défaut de mise en place qui ne parviendront nullement à gâcher la lecture du connaisseur patient et attentif.
Je lui mettais 17/20 sans hésiter.

Et ainsi passons nous à la seconde, « Triomphe de fer » écrit par Nick Kyme.

Ne connaissant nullement cet auteur j’étais très curieux de découvrir son style et ses idées, et force de constater que pour une rencontre, on peut parler de désastre.

En bref, nous suivons ici Ferrus Manus, Primarque des Iron Hands, Légion ne jurant que par la force de la technologie et la faiblesse de la chair. Le mépris affiché pour la notion de faiblesse en général est d’ailleurs caractéristique de cette légion qui laisse volontiers mourir ceux qui, selon ses membres, « ne font que la ralentir ». D’emblée la légion froide et cruelle peine à convaincre car son mépris affiché pour la chair et la faiblesse n’a même pas le mérite de compenser par un charisme vraiment fort. Les capitaines et les sergents sont dépourvus d’une réelle puissance, et manquent simplement de présence tant ils sont dépeints avec une maladresse les confinant à la caricature. Les problèmes concernant cette nouvelle ne s’arrêtent cependant pas là, car le scénario global est lui-même tout simplement mauvais. Impossible de nuancer ce constat : la trame de l’histoire est à l’image d’un Iron Hand prenant un obus, c’est-à-dire à l’emporte-pièce…

La Légion s’en prend à l’antique race des Eldars qui usent de subterfuges pour tenter de faire rentrer dans l’esprit du Primarque une notion de trahison sur laquelle on ne peut trop en dire, au risque de trop en révéler à ceux qui n’ont pas lu les précédents tomes de l’Hérésie. En bref, les Eldars usent de leurs dons prophétiques et de leurs illusions, et quel meilleur candidat pour tenter cette prise de conscience que l’esprit le plus borné de l’Imperium de l’humanité entier ? D’office les pièges et allusions sans grâce ni réelle subtilité qui peineraient à faire vaciller un esprit entrainé et discipliné apparaissent comme grotesquement dérisoires face au Primarque. Les scènes de batailles en elles-mêmes, rares et sans saveur, servent plus d’excuse scénaristique pour nous montrer quelques pans de la technologie eldare, ainsi que divers détails qui ne retiennent guère l’attention. Pas crédible pour deux sous, faible, et réussissant la performance d’être ennuyeuse une page sur deux, cette nouvelle s’avère être le repas au fast food qu’on veut éviter et qu’on oublie sitôt la porte de sortie franchie. Après la nouvelle introduisant le recueil c’est ici une douche glacée qui nous stoppe net. Que vous aimiez ou non cet univers, que vous aimiez ou non les Iron Hands, et que vous aimiez ou non la science-fiction tout court, cette nouvelle est tout simplement trop fade pour mériter qu’on s’y attarde, et d’office je la classe comme la plus mauvaise du recueil. Sans intérêt : 6/20

Refroidi mais n’ayant pas perdu tout espoir, c’est avec une attention redoublée que vous commencerez la lecture de la nouvelle qui suit : « Le Lion » par Gav Thorp.

Faisant suite à un récit présent dans un autre recueil de nouvelles consacré à l’Hérésie, on constate que l’on retrouve une ambiance semblable et une continuité dans l’histoire somme toute pas désagréable. Lion el’Jonson, Primarques des Dark Angels, coincé dans une lutte stérile avec l’un de ses frères ayant trahi l’Empereur, décide de se rendre dans une base secrète qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur. Vu d’ici la trame globale ne casse pas des briques, disons le… Mais ce serait réducteur de s’arrêter à cela car il faut reconnaître que la plume de Gav Thorp relève le niveau par rapport au naufrage précédent, et les pages sont autrement plus aisées à tourner. L’ambiance est posée, les longueurs peu nombreuses et ne gênent pas le récit, le Primarque n’est certes pas celui qui fait montre des actions les plus éclatantes mais on le décrit suffisamment bien pour qu’il bénéficie d’une aura et d’un charisme certain. La première partie du récit est intéressante, pleine de rebondissements, d’actions et d’un suspense qui teinte la trame narrative globale d’une ambiance efficace. On sera donc d’autant plus déçu et étonné que cela s’arrête lorsque l’on entame la seconde moitié de la nouvelle, plate et trainante à souhait. Je ne dirai pas quelle est la fin, mais me contenterai de préciser qu’elle est en queue de poisson, soudaine et semble arriver en plein milieux de nulle part.

Définitivement, « Le Lion » m’inspire un résultat mitigé. A la fois bon et mauvais, on se demande pourquoi cette fin avec dégoût là où le voyage se révélait prometteur et passionnant. C’est avec dépit que je lui donne 12/20, malheureusement.

Un très bon, un très mauvais, un moyen… Il va falloir compter sur la dernière nouvelle pour trancher et nous dire si acquérir ce tome vaut oui non le coup.

Ainsi entamons-nous « Le Serpent en dessous » de Rob Sanders.

Je pense être obligé de le préciser, les romans d’espionnage (militaire ou non) ne sont pas de mon goût, aussi m’est-il difficile d’accueillir avec bienveillance les romans traitant de l’Alpha Légion dont le secret et la dissimulation sont la spécialité. Mon opinion ici sera sans doute entachée de ce manque de goût pour ce type de récit, qu’on se le dise.

En deux mots : après sa trahison et sa jonction avec les forces traitresses du Primarque Horus, les Primarques jumeaux Omegon et Alpharius apprennent qu’une de leur base secrète d’une importance capitale connait un problème sans doute lié à une trahison de la part d’un de leur membre. Quelle va être la réaction d’Omegon, en charge du dossier, je vous laisse le découvrir vous-mêmes.

Cette nouvelle est une véritable montagne russe de ratages et de réussites, certains dialogues s’avérant aussi passionnants que mon orteil droit là où d’autres captivent et font se poser mille questions. Le niveau littéraire n’a vraiment rien de remarquable, défaut qu’on ne peut imputer à la traduction tant il semble évident que l’auteur n’a pas souhaité s’attarder sur les envolées lyriques. C’est du droit au but teinté d’une subtilité de roman policier qui d’un coup se révèle être une scène de bataille, puis une scène dantesquement épique où une psyker fait s’écrouler un quartier entier dans une ville, suivie d’une scène d’infiltration plate comme un bonnet A, pour enfin aboutir à la révélation finale manquant cruellement de surprise et de clarté.

Difficile de juger le récit qui alterne avec une célérité maladroite ses scènes et passages différents qui peinent à nous vendre du rêve. Je n’ai pas trouvé ça bon, je n’ai pas trouvé ça mauvais, le verdict sera d’un 12/20 hésitant. Dommage, car un potentiel certain était à noter.

AU FINAL :

« Les Primarques » mérite une note total de 11,75/20. On y relève d’indéniables qualités qui ne suffisent certainement pas à rendre le recueil globalement passionnant. Inégal, parfois épique, haletant, poussif, on ne peut pas dire qu’on a détesté, on ne parvient pas à dire qu’on a aimé. Il est à classer dans les livres qu’on peut lire, si l’on désire en apprendre plus sur certains primarques et patienter en attendant que d’autres livres de la Black Library ne sortent.


Dernière édition par Farmace le Jeu 30 Avr - 1:26, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques    Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques  I_icon_minitimeLun 16 Mar - 3:00

Avis éclairé, brillamment expliqué : bravo Farmace !

J'ai pensé à peu près la même chose : Triomphe de Fer est mauvaise ; Le Lion est plate ; Le Serpent en Dessous est très mitigée et le twist final est assez moyen.
Concernant Et le Reflet se brisa, elle est très bien mais je trouve que la conclusion qu'elle amène au roman Fulgrim est dommage. Le primarque tel qu'on l'a vu dans le roman est très différent de celui que l'on peut observer dans cette nouvelle, sans qu'une telle évolution soit bien justifiée. Mais aux lecteurs de se forger leur opinion.
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MessageSujet: Re: Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques    Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques  I_icon_minitimeLun 16 Mar - 3:04

Merci du compliment, et plus encore, merci d'avoir lu plusieurs critiques d'un seul coup Elwe !

J'en ai d'autres sous le coude mais je vais arrêter d'en poster pour aujourd'hui (ou pas, qui sait ^^), j'espère avant tout que d'autres lecteurs de la BL vont venir donner leurs avis eux-aussi !
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MessageSujet: Re: Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques    Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques  I_icon_minitimeLun 16 Mar - 10:21

J'ai à peu près le même avis sur chacun, à part que je dirais avoir un peu plus apprécier le dernier, pour ma part je le passerai peut être plus vers 13 et demi. Par contre une chose importante à dire au sujet du premier, c'est un peu une suite à Fulgrim, mais c'est surtout un prélude à "L'Ange Exterminatus", par exemple le passage sur prismatica, qui sans trop en dire, prépare le projet que Fulgrim va mener à bien dans "L'Ange Exterminatus".

Celui avec les Darks Angels m'a laisser très peu de souvenir en fait, donc je suppose qu'il devait pas être terrible, mais sans être archi mauvais.
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MessageSujet: Re: Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques    Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques  I_icon_minitimeLun 16 Mar - 11:26

Certes Galdros mais à l'époque où j'ai écrit la critique l'Ange Exterminatus n'était pas encore sorti ^^
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MessageSujet: Re: Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques    Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques  I_icon_minitimeMar 17 Mar - 5:23

Ah ce sont des critiques que tu avais écrit ailleurs ?
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MessageSujet: Re: Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques    Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques  I_icon_minitimeMar 17 Mar - 6:15

Oui à la base j'écris des critiques livres/films/BD pour une page facebook consacrée à la SF et la fantasy. La voila pour les curieux d'ailleurs ^^

https://www.facebook.com/DavidGemmellForum?fref=ts
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MessageSujet: Re: Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques    Critique Hérésie d'Horus : Les Primarques  I_icon_minitime

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